Réformée à plusieurs reprises à l’échelle nationale, la formation professionnelle fait l’objet de toutes les attentions. Au cœur de la boite à outils mise en place par le gouvernement, le Compte Personnel de Formation (CPF) se révèle un allié précieux pour celles et ceux qui voient dans la reconversion un nouvel avenir professionnel.
IFOCOP vous propose de faire le point.
Il nous concerne tous. Salariés du privé, demandeurs d’emploi, fonctionnaires, jeunes en dehors du système scolaire obligatoire et en recherche d’emploi… Même les indépendants peuvent y prétendre depuis le 1er janvier dernier ! Le CPF fait couler beaucoup d’encre et, avouons-le, soulève beaucoup de questions concernant son fonctionnement. Adossé au Compte Personnel d’Activité (CPA), au compte pénibilité, au compte épargne-temps…
On n’y comprend plus grand chose, d’autant que de nouvelles évolutions présentées en mars dernier devraient entrer en application dans moins d’un an… Pour autant, il serait dommage de passer à côté de ce dispositif génial, véritable booster de carrière ou sésame vers un autre emploi, c’est selon.
Le CPF, en pratique
Pour faire simple : vous disposez de droits à la formation tout au long de votre vie. On appelle cela la formation continue, par opposition à la formation initiale, acquise dans une école, université ou structure d’enseignement.
Vos droits, inscrits automatiquement sur votre compte en ligne (www.moncompteformation.gouv.fr) sont consultables via un espace personnalisé que vous n’aurez qu’à créer.
Dans cet espace personnel et confidentiel, vous pourrez prendre connaissance du « crédit » accumulé, de fait, par votre ancienneté sur le marché de l’emploi. Actuellement, le CPF vous parlera en heures de formations mobilisables.
La règle de calcul est la suivante : 24h de droit à la formation par année de travail à temps complet (jusqu’à 120h) puis 12h par année de travail à temps complet, dans la limite de 150h.
Les non-diplômés sont soutenus dans leur chemin vers la qualification, puisque la loi autorise désormais un crédit de 48 heures de formation par an sur le compte CPF des salariés sans diplôme ou des jeunes en décrochage scolaire, dans la limite de 400 heures.
Les salariés engagés dans des actions de bénévolat ou de volontariat (service civique, réserve militaire…) bénéficient, eux aussi sur le même principe, de droits CPF supplémentaires grâce au compte d’engagement citoyen. Nouveauté : a priori au 2ème semestre 2019, l’alimentation se fera en euros (et non plus en heures) et une application mobile sera créée pour permettre de commander en ligne sa formation.
Bon à savoir : le CPF est attaché à la personne et non plus au contrat de travail. Vous conservez donc votre crédit d’heures en quittant votre emploi.
Les anciens se souviendront peut-être du DIF. Si c’est le cas, voyez plutôt le CPF comme un « super DIF », car il n’est rien d’autre, grosso modo, que sa version plus aboutie, qui ouvre à davantage de droits horaires et se recentre uniquement sur des formations dites « qualifiantes ».
S’en servir. Pour mobiliser ses crédits de formation, c’est par contre beaucoup plus simple.
Soit, cas n°1, vous souhaitez vous former en dehors des heures de travail. Vous êtes alors libre d’utiliser votre CPF quand vous le souhaitez.
Soit, cas n°2, la formation doit se faire pendant les heures de travail. Il est alors nécessaire d’obtenir l’accord de votre entreprise. La loi vous impose de faire la demande au minimum 60 jours avant le début de la formation (pour les formations inférieures à 6 mois) et 120 jours minimum pour les autres.
L’absence de réponse de l’employeur dans un délai d’un mois vaut acceptation. Sachez que si toutefois vous ne disposiez pas de suffisamment d’heures sur votre CPF pour le financement de votre formation, vous pourrez faire appel à des financements complémentaires ou abondements.
Ils peuvent être accordés par votre employeur, les branches professionnelles, l’Etat et les Conseils Régionaux, Pôle emploi, l’AGEFIPH pour les personnes handicapées.
Pour le cas particuliers des chômeurs, voir ici.
OK, je me forme, mais quid de la rémunération ?
Là aussi, plusieurs cas de figure :
Cas n°1 : la formation se déroule pendant les heures de travail. Votre rémunération est alors maintenue.
Cas n°2 : vous optez pour une formation en dehors des heures de travail. Vous n’aurez alors bien sûr pas de rémunération pour ça.
Cas n°3 : vous êtes demandeur d’emploi. Vous serez alors indemnisé au titre de l’Allocation de retour à l’emploi-formation (AREF) ou de la Rémunération Formation Pôle Emploi (RFPE).
Maintenant que vous voilà informé sur le fonctionnement du CPF, reste une étape, la plus cruciale : le choix de votre formation.
D’autant que les formations éligibles au CPF sont strictement déterminées. Elles doivent être qualifiantes, sanctionnées par une certification enregistrée au RNCP ou par un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) et correspondre à des compétences attestées en lien avec les besoins de l’économie.
Un cahier des charges que l’IFOCOP respecte bien sûr scrupuleusement pour proposer ses formations en Ile de France, en Hauts-de-France, en Occitanie et en Bourgogne.