Témoignages et avis

De Chef de chantier à Acheteur : la reconversion de David

Publié le 10 février 2025

À 50 ans, après une carrière dans les travaux publics et un accident qui l’a contraint à changer de voie, David a découvert le métier des achats presque par hasard. Curieux et déterminé, il a choisi la formation Acheteur ifocop pour se professionnaliser et légitimer son poste. Une révélation qui lui a permis d’acquérir des compétences solides et de s’épanouir pleinement dans ce nouveau défi.

David, Pourquoi avez-vous choisi la formation Achats Ifocop ?

Les achats… Pour être honnête, je ne connaissais pas vraiment ce métier, ou alors de manière très vague. Dans ma génération, on parlait surtout de la filière commerciale, considérée comme l’avenir. J’ai suivi cette voie avec un bac commercial, puis un BTS communication des entreprises. Mais à l’époque, le mot « achat » n’était jamais évoqué, on parlait uniquement de vente.

La vie m’a ensuite conduit vers les travaux publics, où j’ai commencé comme manœuvre. Ma carrière a connu des hauts et des bas, jusqu’à ce que je devienne chef de chantier dans mon entreprise actuelle. Puis, il y a près de trois ans, un accident de moto a tout changé. Après l’hôpital, les opérations et un arrêt de travail prolongé, la médecine du travail m’a déclaré inapte à retourner sur un chantier. C’était un coup dur : 25 ans dans les travaux publics, et je me retrouvais sans savoir quoi faire.

Heureusement, mon entreprise a été très compréhensive et m’a proposé un poste de responsable du planning. Mais au bout de trois mois, le poste n’était plus viable financièrement. Retour à la case départ, avec toujours cette question : que faire ? Quelques mois plus tard, un simple coup de fil a tout changé : « Ça t’intéresserait de faire les achats ? » Pourquoi pas ! J’avais déjà une expérience avec les fournisseurs sur mes chantiers.

Et là, révélation ! J’ai découvert un métier passionnant, mais j’ai vite réalisé mes lacunes. Lors de la proposition de poste, une phrase m’a marqué : « On verra peut-être pour que tu fasses une formation. » Ni une, ni deux, j’ai cherché et je suis tombé sur la formation acheteur de l’ifocop. Voilà comment, à 50 ans, je suis retourné sur les bancs de l’école, avec la motivation de devenir un acheteur professionnel aguerri.

 

Quelles étaient vos attentes avant de commencer la formation ?

Mes attentes étaient assez floues. Pour moi, être acheteur, c’était un peu comme jouer à la marchande. Simple, évident… alors qu’est-ce qu’on pouvait bien m’apprendre ? Je ressentais surtout un manque d’outils pour être plus efficace et pouvoir mieux négocier avec mes fournisseurs, un peu comme le modèle improvisé que j’avais en interne, sans réel apprentissage du métier. J’attendais aussi qu’on m’enseigne des outils d’analyse après-achat, parce que, soyons honnêtes, « acheter », je savais déjà faire, non ? En réalité, cette formation, c’était surtout pour me légitimer dans mon poste.

Et puis, quand j’ai lu le programme et les différents modules, je n’ai pas tout compris. J’ai réalisé qu’il y avait un fossé entre ce que je pensais savoir et ce que j’avais à apprendre.

 

Dans quelle mesure la formation a-t-elle répondu à vos attentes ?

La formation a largement répondu à mes attentes, et même au-delà. J’ai découvert ce qu’était vraiment le métier d’acheteur, et c’était à des années-lumière de mon idée de départ. Le contenu pédagogique, dense mais bien équilibré, m’a permis d’avancer sans jamais avoir l’impression de me noyer.

« La modalité à distance en visioconférence, j’étais sceptique au début. Mais finalement, c’est passé comme une lettre à la poste, grâce aux nombreux échanges avec des intervenants vraiment top. Jean-Michel, Caroline et Nicolas, pour ne citer qu’eux, ont su rendre les cours vivants avec leurs anecdotes et leurs expériences de terrain.

Le combiné théorie et travaux pratiques est bien pensé : on est tout de suite plongé dans le bain, ce qui aide à se projeter dans le métier. Les évaluations, elles, m’ont ramené dans le passé, avec un stress qui avait un petit goût d’adrénaline agréable.

S’il y a une chose qui pourrait être améliorée, ce serait d’intégrer un volet sur les spécificités des achats publics. On balaie largement les fondamentaux des achats privés, mais le cadre réglementaire et les contraintes des marchés publics restent peu abordés. Pourtant, pour un acheteur, comprendre ces mécanismes peut faire la différence, notamment pour ceux amenés à évoluer dans des environnements mixtes ou institutionnels.

 

Comment décririez-vous l’expérience globale de cette formation ?

Pendant la formation, il m’est souvent arrivé de penser : « Déjà ? Il ne reste qu’un mois ? Dommage. » Franchement, j’aurais aimé que ça dure plus longtemps. Les mois ont filé à une vitesse incroyable, et j’y retournerais sans hésiter.

Cette période restera gravée pour moi : je m’y suis senti à ma place. Malgré la charge de travail, c’était un vrai plaisir. Le contact avec l’équipe pédagogique, à commencer par Sandrine Valade, était génial. On a bien rigolé, et j’adore ce genre d’ambiance où on peut se taquiner gentiment. Entre les tics de langage de certains, les anecdotes comme celle de Jean-Michel ayant hérité d’une chèvre lors d’un voyage d’affaires, ou encore l’organisation du Hellfest où Caroline a laissé libre cours à notre créativité, il y avait toujours de quoi détendre l’atmosphère.

Cette formation, ce n’était pas juste du travail : c’était aussi des éclats de rire, des échanges enrichissants et une parenthèse unique. J’en garderai un souvenir aussi professionnel que personnel.

 

Quelles nouvelles compétences avez-vous acquises grâce à cette formation ?

J’ai envie de dire : toutes. Mais au lieu d’énumérer, je préfère vous donner un exemple concret. Avant la formation, mon PDG, en passant près de moi, m’a lancé : « David, notre plus gros poste de dépense est le carburant, il faut que tu travailles dessus. » D’accord, mais comment ? À l’époque, je ne voyais pas du tout par où commencer. Le prix varie selon des indices, les fournisseurs ont des tarifs similaires… Bref, je n’avais aucune idée de comment faire économiser l’entreprise sur ce poste, et j’ai laissé ce sujet de côté pendant des mois.

Depuis mon retour, c’est une autre histoire. J’ai appris à analyser un portefeuille comme celui du carburant, à mettre en place une stratégie d’achat en m’appuyant sur des outils comme le SWOT ou l’analyse des risques. Ces compétences m’ont permis de rédiger un cahier des charges solide et de présenter à la direction une approche claire, en expliquant les leviers que je comptais actionner pour optimiser ce poste. Résultat : ils m’ont fait confiance et ont validé la démarche. Je m’apprête maintenant à entrer en négociation avec les fournisseurs, confiant et armé des compétences acquises grâce à l’ ifocop. Cette formation m’a non seulement donné les outils pour relever des défis comme celui-ci, mais elle m’a aussi permis de me sentir légitime dans mon poste. Aujourd’hui, je suis plus acheteur que jamais.

 

Comment avez-vous vécu l’ambiance au sein de votre promotion ?

Que du bonheur ! Nous étions une petite promotion de six personnes, et j’étais le seul homme du groupe. Autant dire que ça aurait pu être un défi… mais non, je plaisante, les filles étaient toutes géniales. On a vite créé une super ambiance, où chacun se soutenait et s’entraidait, que ce soit en cours ou, plus tard, pendant la formation pratique grâce à notre groupe WhatsApp.

Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais on s’est toujours tiré vers le haut ensemble. Cette entraide a été l’un des points forts de cette formation. En plus, grâce à des conseils avisés, j’ai appris à me créer un compte LinkedIn digne de ce nom, ce qui m’a permis de construire un réseau professionnel solide, un atout que je ne pensais pas développer aussi vite. Au final, cette expérience n’a pas seulement été riche sur le plan humain, mais elle m’a aussi aidé à poser les bases d’un réseau qui pourra m’accompagner dans ma carrière.

 

Comment s’est passée votre insertion professionnelle après la formation ?

Pour ma part, c’était un peu particulier : je réintégrais mon entreprise pour la formation pratique, donc je n’ai pas eu à chercher. Mais j’ai pu observer que, pour celles et ceux qui n’avaient pas encore d’entreprise, l’accompagnement d’ ifocop a été à la hauteur. Entre les conseils avisés de Ludwig Hébert (allez écouter son podcast « Éclore », c’est un conseil d’ami !) et l’implication de l’équipe pédagogique, tout le monde a trouvé un stage à temps, même si parfois les réponses des entreprises tardaient un peu.

En ce qui me concerne, réintégrer mon entreprise dans ce nouveau rôle m’a permis d’appliquer directement ce que j’apprenais et de voir ma progression en temps réel. C’est un luxe que je mesure pleinement aujourd’hui.

 

Quels conseils donneriez-vous à un futur candidat qui hésiterait à se lancer dans cette formation ?

Naturellement, j’aurais envie de dire : « Pourquoi hésiter ? » On apprend un métier, on vit une expérience humaine forte, et selon son parcours de vie, cela peut être une vraie opportunité pour rebondir sereinement dans l’emploi.

Pour les aspects techniques, il y a toujours des solutions, notamment pour la prise en charge financière. ifocop est là pour guider chaque candidat, et même moi, déjà en poste, j’ai pu intégrer la formation sans difficulté.

Que ce soit en présentiel en centre de formation ou à distance en visioconférence, le jeu en vaut vraiment la chandelle. Si je ne m’étais pas lancé dans cette formation, je ne me sentirais toujours pas légitime dans ma fonction. Et je me suis pris à rêver que désormais je pourrai être responsable achat, ici ou ailleurs.

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