Comment Ornella, jeune maman dynamique de 33 ans installée du côté de Rungis, est-elle parvenue en un an à passer du statut de Demandeur d’emploi à celui d’Assistante RH ? Le tout en décrochant son diplôme à l’IFOCOP, et en gérant sa vie de famille sans se mettre dans l’embarras financièrement ? Le plus simple, c’est de lui poser la question.
Ornella, vous commencez l’année très fort, puisqu’au moment où nous réalisons cette interview vous venez de décrocher un emploi en tant qu’Assistante RH !
Effectivement, et j’en suis très heureuse (sourire). Cela ne fait que renforcer ma conviction d’avoir fait le bon choix en engageant ma reconversion professionnelle par le biais de la formation.
Vous avez suivi le cursus de formation Assistante RH avec l’IFOCOP. Mais de quel univers professionnel venez-vous ? Et quel est votre parcours de formation initial ?
Je me prédestinais initialement au secteur du tourisme. Après mon BAC général, j’avais d’ailleurs entrepris un BTS vente et production touristique, que je n’ai malheureusement pas eu l’opportunité de valider, suite à un changement de vie personnelle qui m’a conduite à quitter ma Normandie natale pour la région parisienne. L’urgence première était alors de trouver un emploi pour dégager un revenu stable. C’est comme cela que j’ai décroché un premier poste de vendeuse dans le prêt-à-porter puis de Responsable corner au sein de l’aéroport d’Orly. Cela, pendant sept ans. Entre temps, j’ai eu la chance de faire deux beaux enfants. Étrangement, c’est ce bouleversement dans ma vie personnelle qui a servi de détonateur dans ma vie professionnelle.
Comment cela ?
Tout simplement en recevant, pendant mon congé maternité, mon bulletin de salaire et en tentant avec beaucoup de difficulté de le décrypter. J’avais de nombreuses interrogations sur tous ces « moins » en dessous de la rémunération brute. Cotisation pour ceci, abattement pour cela… À quoi tout cela pouvait-il correspondre ? Bref, j’avais beaucoup de questions… et très peu de réponses de la part du service RH de mon ancien employeur, qui, du moins, n’a pas su m’expliquer tout cela avec les mots justes. Ça a éveillé ma curiosité, j’ai voulu connaître l’envers du décor. Je m’intéresse naturellement à plein de sujets, l’administratif ne me fait pas peur, le management non plus. Tout cela faisant, je commençais à ressentir une certaine lassitude professionnelle. J’ai donc choisi de clôturer le chapitre « Responsable corner en aéroport » pour en ouvrir un autre, celui de la formation.
En passant par la case Pôle Emploi.
Inévitablement, car il me fallait me former entre temps. Une bonne amie à moi, avec qui je venais de discuter de ma volonté de changer d’air d’un point de vue professionnel, m’a recommandé l’IFOCOP. Elle venait elle-même de s’y former quelques mois auparavant au métier d’Assistante commerciale. Elle m’a donné quelques conseils et surtout, elle m’a rassuré sur un point : les excellents retours de sa candidature, comme de celles de ses anciens camarades de promotion, sur le marché de l’emploi. Être au chômage n’étant clairement pas pour moi un projet professionnel envisageable, ce critère a été décisif pour que je saute le pas. Je me suis ensuite rendue à une journée d’information, où j’ai pu rencontrer les équipes pédagogiques. S’en est suivi un entretien individuel pour vérifier mon éligibilité à la formation Assistante en ressources humaines et quelques semaines plus tard, je reprenais le chemin des salles de classe !
Comment avez-vous financé cette formation ?
J’ai pu financer intégralement le coût de ma formation et me permettre d’étudier à plein temps pendant huit mois grâce à deux leviers : les crédits CPF accumulés sur mon compte au cours des 10 dernières années, et une Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) versée par Pôle Emploi. Je n’ai pas choisi l’option « contrat de professionnalisation », qui aurait pu me garantir un revenu durant ma formation et mon stage pour plusieurs raisons, l’un d’entre-elles étant la durée du cursus, plus long de 4 mois. J’ai préféré un temps court et concentré, car à concilier vie pro et perso avec une telle intensité, autant me préserver pour assurer sans faillir mon rôle de maman.
C’est donc faisable.
Possible, oui. Facile, non. Soyons tout à fait honnêtes, il faut pour optimiser ses chances d’y parvenir, pouvoir compter sur un soutien, qu’il s’agisse de son conjoint, de sa famille ou encore de bons amis. Quand vous enchainez temps de formation, rôle de parent, travaux ménagers, devoirs maisons et révisions pour les examens, même en étant motivé et hyper-organisé, il faut s’entourer pour réussir. Et parler avec ses camarades. Chacun a un parcours différent ; quand l’un flanche, l’autre est là pour le rebooster. Ça galvanise. Le pire, c’est de décrocher, de reporter à plus tard. On finit par abandonner. Mais si on s’impose une certaine rigueur, jour après jour, on s’approche du but, on s’améliore et on se donne vraiment toutes les conditions du succès.
Lire aussi :
Ce témoignage vous a plu et vous souhaitez en savoir plus ?