Propice à la réflexion, la longue période de confinement ne devrait pas être sans effet sur les aspirations des Français, qui sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur leur avenir.
Et si je me lançais en tant qu’indépendant ? Est-ce que je ne devrais pas viser plus haut ? En ai-je seulement les compétences ? Quand vais-je enfin oser me reconvertir et faire ce que j’aime vraiment ?
Une seule technique pour cesser ce questionnement incessant : se poser les bonnes questions une fois pour toutes. Y répondre avec franchise. Et agir en conséquence.
Trouver le bon « flow »
Suis-je capable de faire la différence entre savoir, pouvoir et vouloir?
Développé par le psychologue Mihály Csíkszentmihályi, le « flow » est un concept de psychologie positive élaboré qui désigne « un état mental atteint par une personne lorsqu’elle est complètement plongée dans une activité, et se trouve dans un état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans son accomplissement. Fondamentalement, le flow se caractérise par l’absorption totale d’une personne dans son occupation. ».
En des termes moins savants, au moment de choisir votre formation, un emploi ou un projet de reconversion, posez-vous la question de que vous savez faire, de ce que vous avez envie de faire et de ce que votre situation actuelle vous permet de faire. Et soyez conscient que ces trois paramètres pourront changer tout au long de votre vie car ils évoluent aussi bien en fonction de vous-même que du contexte général. Raison pour laquelle IFOCOP le martèle sans cesse : la clé, c’est l’agilité !
La question à se poser : Quelles tâches me passionnent et me semblent faciles et agréables, alors qu’elles ne le sont pas pour autrui ?
La solution : Identifier ses leviers de motivation et ne jamais faire de compromis au risque de mettre en danger son épanouissement professionnel.
Choisir une direction
Evoluer oui, mais dans quelle direction ?
En recherche d’emploi, définir son projet professionnel et s’engager dans un cursus de formation est souvent source de stress. Alors, en gardant en tête que vous passerez la moitié de votre vie au travail, mettez en perspective vos aspirations personnelles, professionnelles, vos compétences et vos objectifs. Suivez votre instinct aussi, écoutez votre for intérieur (le flow), mais ne foncez pas tête baissée. N’hésitez pas à questionner vos relations sur la réalité de leur métier pour vérifier que l’image que vous vous faites de l’emploi « parfait » n’est pas en décalage avec la réalité.
La question à se poser : Est-ce que ce métier me correspond vraiment ?
La solution : Se documenter, interroger des professionnels en poste, lister les avantages et les contraintes. Surtout les contraintes. Si malgré elles, le job vous paraît toujours aussi séduisant, il y a de fortes chances que vous ayez mis le doigt sur le bon projet professionnel.
Déjà en poste, vous aspirez à grimper les échelons, à diriger des équipes et à assumer des responsabilités… Et dans votre fonction actuelle, vous avez l’impression d’avoir fait le tour… Votre évolution sera donc verticale. Si, au contraire, votre emploi vous plaît et que vous souhaitez simplement consolider votre expertise pour confirmer votre légitimité à ce poste (et augmenter votre « employabilité » sur le marché), votre évolution sera plutôt « horizontale ». Dans les deux cas, questionnez votre entreprise sur vos perspectives chez elle et ne désespérez pas si tout semble figé. Un homme averti en vaut deux ; le marché de l’emploi réserve toujours de la place aux candidats formés et motivés.
La question à se poser : Quels cordes manquent à mon arc ?
La solution : En parler avec votre hiérarchie, définir les besoins en formation interne ou externe, et pourquoi pas, faire un bilan de compétences.
Définir ses objectifs
Combien de temps ?
Rome ne s’est pas faite en un jour, votre carrière non plus. Décrocher un diplôme, un job ou une promotion… Après tout, c’est une question de travail et, parfois, admettons-le, d’alignement des planètes. Alors balisez le parcours et visualisez les étapes avec méthode. Estimez le temps moyen pour acquérir chacune des compétences indispensables à l’exercice professionnel vidé. Faites de ces compétences un nouveau but à atteindre à court terme. Cela freinera votre impatience, augmentera votre temps de réflexion et renforcera vos compétences au moment de réclamer une promotion… ou un congé personnel de formation pour préparer votre reconversion !
La question à se poser : Quel délai suis-je prêt à me fixer pour atteindre mon objectif final ?
La solution : Pour ne pas vous épuiser ou vous décourager, appréhendez votre projet final comme la somme de plusieurs victoires consécutives. Allez-y pas à pas, un objectif après l’autre, sans bousculer les étapes. Tout voyage débute par un premier pas.
Enfin, de manière générale, passez au crible votre projet avec ces questions, dont la réponse doit à chaque fois marier vos aspirations personnelles et professionnelles : est-il souhaitable, réalisable et réaliste ? En fonction, ajustez les curseurs.
