Vers un changement de paradigme du marché du travail
La transition écologique va marquer une empreinte durable sur le monde du travail. D’un côté, elle rebat les cartes des métiers. Ainsi, d’après une étude récente, si les volumes d’emplois créés et détruits devraient se compenser, les emplois vont profondément changer : un million d’emplois disparaîtra dans certains secteurs alors qu’un million d’emplois apparaîtra dans d’autres.
Au-delà de la recomposition des métiers, tous les métiers existants devront évoluer, ainsi que le résume Cécile Mousset, Directrice de la Pédagogie chez ifocop : « Tous les métiers, quel que soit le niveau de diplôme, sont touchés par cette transformation verte. Les pratiques liées à la RSE seront intégrées partout. Par exemple, les acheteurs vont devoir faire et piloter un bilan carbone, ou encore, penser un marché en termes de contraintes carbones et énergétiques. »
Une dynamique favorisée par les attentes des consommateurs, les nouvelles exigences des investisseurs, mais aussi, par une réglementation de plus en plus coercitive. Par exemple, actuellement, environ 11 700 grandes entreprises et groupes dans l’Union Européenne sont tenues de publier un rapport annuel sur leurs activités en matière de RSE. Un chiffre qui devrait passer à 50 000 d’ici à la fin de la décennie.
Pourquoi se former à la RSE ?
Tout d’abord, déployer une politique RSE permet d’améliorer sa marque employeur : « Le marché de l’emploi se porte bien, constate Cécile Mousset. Les candidats peuvent donc être plus sélectifs, et ils font de plus en plus attention aux politiques sociales et environnementales des entreprises. Autrement dit, la RSE, c’est vraiment devenu un critère de choix majeur pour les candidats ! Ce qui veut dire qu’en face, pour les employeurs, mettre en œuvre une politique RSE permet d’attirer les talents. »
D’autre part, les compétences RSE sont recherchées par les employeurs. Posséder de telles compétences lorsqu’on est candidat permet ainsi de retenir l’attention des recruteurs lorsqu’on cherche un emploi. Quelles sont alors ces qualités recherchées ? La RSE englobe un large spectre de compétences. « Les compétences pratiques sont variées et dépendent des métiers, détaille la directrice pédagogique. Cela va de l’analyse des risques, à la mise en œuvre de stratégies durables, en passant par la communication sur les initiatives RSE, la mise en œuvre de politiques RH inclusives et équitables, ou encore, la capacité à construire un business model durable et pérenne… Mais il y a des marqueurs transverses, comme la capacité à engager les parties prenantes, à travailler en équipe et à gérer des projets. »
La RSE, partie intégrante des formations ifocop
À l’image des compétences demandées, les formations RSE peuvent couvrir un large éventail de sujets, comme l’éthique des affaires, le développement durable, la gestion de l’impact environnemental, la responsabilité sociale, la gouvernance….
Ainsi, ifocop propose à ses apprenants des modules socle pour couvrir les fondamentaux de la RSE, et des modules spécifiques à chaque métier. Par exemple, un bloc de compétences complet est dédié à la capacité de mener un projet RSE au sein de l’entreprise pour la formation Responsable Ressources Humaines. Les futurs Responsable Qualité HSE, quant à eux, apprennent à accompagner l’entreprise dans son engagement RSE. Dernier exemple, la formation Acheteur aborde la mise en œuvre d’une politique d’achats responsables, la manière de favoriser les achats circulaires, ou encore, le choix des fournisseurs en tenant compte des impacts énergétiques….
Il y a également un dispositif spécifique pour les alternants, précise Cécile Mousset. Nous organisons des journées « projet » lors desquelles les apprenants mènent une réflexion à plusieurs sur des sujets RSE, tels que l’égalité hommes-femmes ou la gestion de l’eau. Au-delà de la réflexion et des productions, ils expérimentent le travail en équipe, la communication et la prise de parole argumentée, ainsi que la gestion de projet.
Un engagement global pour ifocop
La politique RSE ifocop ne se limite pas aux modules proposés aux apprenants, loin de là ! Des masterclass sur des thématiques RSE sont également organisées pour favoriser la prise de conscience des apprenants, mais aussi, des formateurs et des collaborateurs aux enjeux spécifiques de leur métier. Tous ces publics sont invités à consulter le « kit de sensibilisation RSE » mis en ligne sur sa plateforme pédagogique. Car la RSE ne se limite pas au champ direct de la formation, insiste Cécile Mousset : « Tous nos projets et toutes nos actions sont passés au crible de la frugalité en matière de consommation énergétique et d’émission de CO2, que ce soit pour la refonte de notre site web, pour l’éclairage de nos centres de formation ou le renouvellement de nos équipements. »
Chez Ifocop, la RSE est un fil conducteur déjà ancien, selon Bertrand Lamour, Président de ifocop :
Ifocop a mené un travail de réflexion et d’application de sa responsabilité sociétale qui a abouti à une première étape assez inédite dans l’univers de la formation professionnelle en France : sensibiliser toutes ses parties prenantes, collaborateurs, formateurs et apprenants à la RSE et les engager sur le référentiel des Nations Unies : les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD). Ifocop soutient en particulier l’ODD n° 4 : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Ce qui constitue véritablement notre ADN depuis 1969… »
Ainsi, si le monde du travail et l’univers de la formation professionnelle s’emparent de manière exponentielle des enjeux RSE, ce n’est pas un luxe, mais une nécessité… ancrée chez ifocop dès sa création.