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Filières commerciales : nos conseils pour une formation l’esprit serein

Publié le 12 janvier 2022 - Mis à jour le 6 décembre 2023

Questionnements personnels, changement de rythme, stress lié à l’apprentissage, recherche d’entreprise d’accueil… : pour beaucoup d’apprenants, le début de la formation s’apparente à des montagnes russes émotionnelles. Alors, pour tenter de poser les bases d’une reconversion professionnelle sereine, nous avons demandé conseil à Lydia Verrier, Responsable formation ifocop. Elle intervient dans les cursus Assistant(e) Commercial(e) et Chargé(e) de développement commercial et a su développer une posture d’accompagnement sur mesure qui vous rassurera instantanément sur une chose : vous pouvez le faire !

Lydia, livrez-nous s’il vous plait la recette du succès.

Si c’était aussi simple ! (sourire) Mais je devine dans votre question une recherche de conseils pour aborder sereinement une formation chez nous. Je répondrais alors que le dénominateur commun de chacun de nos apprenants, c’est la détermination. Se former, faire le choix d’une reconversion professionnelle ou d’une spécialisation, c’est un choix qui vous imposera nécessairement quelques sacrifices. Le rythme est intense et les modules de formation se suivent… mais ne se ressemblent pas. Certains jours, vous aurez l’impression de tout maîtriser « naturellement ». Et d’autres jours, d’être à côté de la plaque, que « tout est trop compliqué pour vous ». La réalité est ailleurs : si vous saviez déjà tout, vous ne seriez pas ici. Et si vous étiez vraiment en décalage, votre dossier n’aurait pas été retenu par nos équipes. L’essentiel est donc de se faire confiance, de se remettre en question et d’accepter cette expérience telle qu’elle est ; les phases de doute font aussi partie du parcours.

Comme dans la vie de tous les jours.

Exactement. Et comme dans le monde de l’entreprise. Dès l’instant où vous mettez un pied en classe, la formation démarre.

Vraiment ?

Je ne peux pas être plus claire. Prenez l’exemple des filières commerciales. Peu importe le diplôme visé, on vous demandera toujours d’être en capacité de représenter une force de vente. Pour cela, il faut d’abord être en capacité de se vendre soi. La première journée, nous prévoyons donc immédiatement une plongée dans le grand bain : une présentation devant les autres. Qui êtes-vous ? Pourquoi êtes-vous là ? Qu’attendez-vous de ce diplôme ? Puis, on débriefe. Ça permet de se connaître et de démarrer une approche de critique constructive.

Les premiers quatre mois sont 100% théoriques.

Oui…et non. Oui au sens où on consacrera cette période à l’acquisition de nombreux savoirs et compétences. Non au sens où pour optimiser leur apprentissage, on prévoit des applications pratiques. Jeux de rôles, mises en situation, travaux de groupe. Très vite, on confronte les principes présentés à la réalité du terrain. Même pour la recherche d’entreprise d’accueil.

C’est-à-dire ?

Dès les premières semaines de votre formation, et même dès les premiers jours si c’est possible, on alerte les apprenants sur l’importance d’amorcer la phase de prospection afin de trouver une entreprise qui les accueillera pour la période d’immersion professionnelle. Un module est d’ailleurs consacré à cela, pour leur donner les bons arguments, ceux qui conduiront à un entretien.

Les timides doivent adorer ça.

On a le droit d’être timide, bien sûr. Mais il faut savoir se faire violence. Et on n’est pas là pour vous bercer dans votre zone de confort, bien au contraire. Les métiers du commercial imposent d’aimer les gens, d’aimer leur parler, d’oser défendre un point de vue, d’assumer parler argent, de relancer un mauvais payeur… Il ne faut pas avoir peur. Après, à chacun de donner aux enseignements qu’on lui transmet une couleur qui lui est propre…

Pourquoi démarrer la recherche d’entreprise si tôt ?

Parce que 4 mois, ça passe très vite. Parce que sans validation d’une période d’immersion longue en entreprise, le diplôme ne peut être validé. Parce que s’y prendre tôt, c’est augmenter ses chances de décrocher plusieurs entretiens, se donner la possibilité de choisir entre plusieurs offres (ce n’est pas rare) et c’est surtout s’offrir le luxe d’avancer l’esprit serein dans la formation sans se préoccuper de la suite.

Un recruteur sera toujours en capacité d’entendre une réponse honnête, alors rassurez-le avec la vérité »

Certains « anciens » ont pu éprouver des difficultés à se vendre et à répondre à des questions parfois « techniques » de certains recruteurs. Quels sont vos conseils pour éviter ces travers ?

Un recruteur sera toujours en capacité d’entendre une réponse honnête alors rassurez-le avec la vérité. Par exemple, à la question : « Êtes-vous opérationnel en techniques de vente ? », répondez : « Pas encore complètement mais nous allons y travailler les prochaines semaines avec nos formateurs. Nous avons par contre déjà pu évoquer tel et tel sujet… ». Et orientez la conversation vers vos atouts, votre zone de confort professionnel. Une petite astuce pour rassurer un recruteur particulièrement sceptique, c’est de connaître votre calendrier pédagogique. Exemple : « Le perfectionnement des techniques de vente, nous y consacrons 20h en semaine X avec, à la clé, des mises en situation pour être certain que nous soyons opérationnels au premier jour du stage ». Insistez aussi sur vos compétences transverses, acquises lors de vos expériences précédentes. Le savoir-être aussi, est un point à évoquer. Les entreprises y sont sensibles.

Le savoir-être aussi, est un point à évoquer. Les entreprises y sont sensibles »

Les entreprises vous contactent-elles ?

Oui bien sûr, cela peut arriver. Souvent, c’est pour préciser des points administratifs concernant la part financière qui leur revient lors de l’accueil d’un apprenant. Mais cela peut aussi conduire à évoquer le profil d’un candidat. Et nous n’avons aucun problème à répondre à leurs questions avec sincérité.

Les entreprises recherchent-elles encore seulement des candidats en cette période COVID ?

L’économie et le monde ne se sont pas arrêtés de tourner. Tous nos apprenants ont à ce jour pu décrocher une place et ainsi valider leur diplôme. Et puis, les métiers du commercial sont connus pour être flexibles et en permanence en tension. Avec un ordinateur, Internet et un forfait téléphonique, on peut être agile et maintenir le lien, alors les entreprises ont besoin de professionnels pour cela. Autre point, penseriez-vous qu’on continuerait de remplir nos formations si on ne trouvait pas des entreprises pour accueillir nos futures stars du commerce ? Chez ifocop, on ne se contente pas d’enseigner les bons principes. On les met en implication car on sait se vendre, nous aussi !

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