1) Le Compte Personnel de Formation (CPF) / Mon Compte Formation
Pour qui ?
Pour toute personne qui a déjà exercé une activité professionnelle et ainsi, acquis des droits à la formation. Si vous êtes salarié(e) et que vous souhaitez vous former en dehors des heures de travail, sachez que vous êtes libre d’utiliser votre CPF quand vous le souhaitez, sans en informer votre employeur. En revanche, si vous visez une formation pendant les heures de travail, il est nécessaire d’obtenir l’accord de votre entreprise. (L’absence de réponse de l’employeur dans un délai d’un mois vaut acceptation.)
Combien ?
Chaque année travaillée à temps plein vous apporte 500 €, dans la limite d’un plafond de 5000 € (800 € pour les salariés non qualifiés avec un plafond de 8000 €).
Comment faire ?
Créez votre espace personnalisé pour consulter et gérez votre compte sur le site http://www.moncompteformation.gouv.fr/ ou sur l’application CPF. Vous devez faire la demande au minimum 60 jours avant le début de la formation, pour les formations inférieures à 6 mois, et 120 jours minimum pour les autres.
Pour quelles formations ?
Les formations inscrites au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ou au Répertoire spécifique (RS), les actions permettant de faire valider les acquis de l’expérience (VAE) à l’issue de la phase de recevabilité, les bilans de compétences, certains permis de conduire, ou encore, les formations en lien avec un projet de création ou de reprise d’entreprise.
Bon à savoir :
Les accords de branche et d’entreprise peuvent prévoir un versement complémentaire (un abondement) au CPF pour le financement de votre formation.
Si le montant de votre CPF n’est pas suffisant pour accéder à une formation dans le domaine du numérique, vous pouvez désormais obtenir un abondement de l’État (1000 € maximum).
2) CPF de Transition Pro ou Projet de Transition Professionnelle
Pour qui ?
Les salariés, et sous certaines conditions les salariés démissionnaires, les intermittents du spectacle, ainsi que les travailleurs handicapés, qui souhaitent se reconvertir ou évoluer professionnellement.
Combien ?
La prise en charge concerne les frais de formation et de validation des compétences, mais aussi les frais annexes comme les transports, l’hébergement ou les repas, ainsi que la rémunération pendant le temps de formation.
Comment faire ?
Vous devez d’abord demander un congé de formation à votre employeur (120 jours avant le début de la formation si votre absence est d’au moins 6 mois, 60 jours avant, si la formation est de moins de 6 mois ou qu’elle est réalisée à temps partiel). Si vous obtenez son autorisation, vous devez envoyer une demande de financement à l’association « Transitions Pro » (ATpro) de votre région, au moins trois mois avant le démarrage de la formation.
Pour quelles formations ?
Celles qui vous offrent les meilleures chances d’atteindre votre but ! Diplôme reconnu par l’État, stage en entreprise… N’oubliez pas que l’objectif principal de l’organisme financeur est de s’assurer de votre employabilité à l’issue de la formation.
Le dispositif démissionnaire
« Transitions Pro » est aussi l’interlocuteur pour le dispositif démissionnaire. Il permet l’accès aux allocations chômage pour les salariés en CDI qui justifient d’au moins 5 ans d’activité salariée continue et qui démissionnent pour :
- un projet de création ou de reprise d’entreprise ;
- Ou un projet de reconversion professionnelle nécessitant le suivi d’une formation.
Vérifiez ici si vous êtes éligible.
L’expertise ifocop
N’hésitez pas à choisir ifocop pour vous entourer dans vos démarches auprès de « Transitions Pro ! » Grâce à notre expérience et à notre accompagnement rigoureux, nous vous offrons les meilleures chances d’être accepté(e). Autre avantage majeur, les formations ifocop sont particulièrement adaptées au projet de transition et de reconversion professionnelle.
3) Le plan de développement des compétences
Pour qui ?
Toutes les entreprises et tous les salariés. La demande de formation peut être à l’initiative des deux parties. Un salarié ne peut pas refuser le plan de développement des compétences de son entreprise, sauf s’il s’agit d’un bilan de compétences, d’une VAE ou d’une formation suivie en dehors du temps de travail. La loi n’oblige pas l’employeur à mettre en place un plan de développement des compétences mais il y est fortement incité. Si la demande émane du salarié, l’employeur est libre de refuser ou d’accepter.
Combien ?
Le financement de la formation et la prise en charge des frais de restauration et d’hébergement relèvent de l’entreprise. Si la formation a lieu pendant le temps de travail, la rémunération du salarié est intégralement maintenue. Si la formation se déroule en dehors du temps de travail, le salarié ne perçoit plus l’allocation de formation qui lui était versée auparavant.
Comment faire ?
L’entreprise doit tout d’abord définir les compétences requises pour atteindre ses objectifs. Il faut également consulter les salariés sur leurs besoins en compétences, notamment pendant les entretiens individuels. Une fois que les compétences professionnelles à acquérir sont clairement définies, il faut identifier, budgétiser et planifier les moyens en termes d’actions de formation et d’organisation externe ou interne. Enfin, les représentants du personnel doivent être consultés. Le plan est établi pour un an et relève entièrement de la responsabilité de l’employeur.
Pour quelles formations ?
Le plan de développement des compétences a pour objectif d’assurer le maintien dans l’emploi du salarié et de lui permettre d’acquérir de nouvelles compétences. Il distingue deux types d’actions : les formations obligatoires ou nécessaires et les formations non obligatoires. Concernant les modalités d’apprentissage, tout est envisageable tant que les actions choisies permettent d’atteindre l’objectif professionnel : formations en présentiel, à distance, en situation de travail, conférences, tutorat, coaching… Le plan de développement des compétences peut également proposer aux salariés de bénéficier d’un bilan de compétences, de la validation des acquis de l’expérience et de formations qui participent à la lutte contre l’illettrisme.
4) L’alternance : Contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage
Pour qui ?
Les deux types de contrats s’adressent aux étudiants et aux demandeurs d’emploi (pour les salariés, voir le dispositif Pro-A ci-dessous) qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences en alternant les temps en entreprise et temps d’enseignements théoriques.
- Le contrat d’apprentissage s’adresse aux candidats âgés de 16 à 29 ans mais aussi, sans limite d’âge, aux personnes en situation de handicap et aux candidats à la création ou à la reprise d’une entreprise.
- Le contrat de professionnalisation vise un public plus large : les jeunes âgées de 16 à 25 ans, les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans, les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), de l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ou de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) et les personnes salariées dans le cadre d’un contrat unique d’insertion (CUI).
Combien ?
La rémunération varie en fonction de l’âge et de l’expérience. Pendant le contrat d’apprentissage, elle progresse chaque année. Lors d’un contrat de professionnalisation, on applique le salaire minimum conventionnel de branche, à défaut, la loi impose une rémunération minimale indexée sur le Smic.
Comment faire ?
Les demandes doivent être effectuées au moins 60 jours avant le début de la formation. Vous vous engagez alors pour une période variable. Le contrat d’apprentissage peut durer de 6 mois à 3 ans (4 ans exceptionnellement). Pour le contrat de professionnalisation, tout dépend s’il s’agit d’un CDD ou d’un CDI. Dans les deux cas, vous commencerez par une période de formation. Le CDD peut être allongé à 24 ou 36 mois, dans certains cas. S’il s’agit d’un CDI, le contrat de travail se poursuit après la période de formation pour, comme son nom l’indique, « une durée indéterminée ».
Pour quelles formations ?
Le spectre couvert par le contrat de professionnalisation est plus large que celui couvert par le contrat d’alternance. Le premier concerne toutes les formations diplômantes ou qualifiantes, alors que le second ne s’applique qu’en cas de formations délivrant une certification RNCP.
Reconversion ou promotion par l’alternance (Pro-A)
Le dispositif Pro-A s’adresse aux salariés peu ou non qualifiés (bac + 2 au maximum). Il leur permet de bénéficier d’une mobilité interne ou de changer de métier au sein même de leur entreprise. La Pro-A est à l’initiative de l’employeur ou du salarié et peut se dérouler pendant ou en dehors du temps de travail. Les règles sont celles du contrat de professionnalisation.
Pourquoi choisir ifocop pour son alternance ?
L’alternance est au cœur de notre modèle depuis plus de 50 ans ! Ifocop, c’est un système tourné vers l’entreprise et qui sait enseigner un métier d’une manière pleinement opérationnelle.
5) L’aide AGEFIPH pour les personnes en situation de handicap
Pour qui ?
Tout demandeur d’emploi (inscrit ou non à Pôle Emploi) en situation de handicap, avec une priorité donnée aux demandeurs d’emploi non indemnisés.
Combien ?
Le montant de l’aide dépend des autres financements que vous pourrez obtenir dans le cadre du droit commun. Le cas échéant, l’aide AGEFIPH peut couvrir l’intégralité du coût pédagogique de la formation.
Comment faire ?
L’aide doit être prescrite par votre conseiller Pôle Emploi, Cap Emploi ou Mission locale. Vous devez ensuite adresser le formulaire de demande d’intervention AGEFIPH à la Délégation régionale AGEFIPH dont vous dépendez, au moins 60 jours avant le début de la formation.
Pour quelles formations ?
Toute formation délivrant une certification RNCP ou qualifiante.
Bon à savoir
L’aide est cumulable avec les aides de droit commun et les autres aides de l’AGEFIPH. Elle est aussi renouvelable à chaque nouvelle entrée en formation, si les conditions d’éligibilité sont réunies.
6) Et aussi..
-
Le compte professionnel de prévention (C2P)
Ce compte dépend des conditions de travail du salarié. Selon son exposition à des conditions pénibles et risquées, le travailleur cumule des points qu’il peut ensuite utiliser pour financer une formation. Celle-ci doit lui permettre :
– D’accéder à des postes moins pénibles,
– De bénéficier d’un travail à temps partiel sans perte de salaire,
– Ou de partir à la retraite prématurément.
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Le compte d’engagement citoyen (CEC)
Ce compte valorise les activités bénévoles, de volontaire ou de maître d’apprentissage en leur associant des droits à la formation (jusqu’à 240€ par an) qui sont versés sur le CPF, via le compte personnel d’activité (CPA).
-
Le dispositif TransCo
Le dispositif Transitions collectives a pour but d’aider les employeurs et les salariés à faire face aux mutations qui peuvent impacter le modèle et l’activité de leur entreprise. Il s’adresse aux entreprises en perspective de développement et aux entreprises en mutation (évolution de l’organisation du travail, transition technologique, etc.). Il favorise la mobilité des salariés positionnés sur des métiers fragilisés.
Quel financement correspond à votre profil ?
Vous êtes…
1) Demandeur d’emploi…
a. Votre projet de formation est intégré au projet professionnel
- Transition pro démissionnaire
- Aides Pôle Emploi (AIF, AFC, AFPR, POEI…)
- Aides des régions (par exemple, le Conseil Régional d’Ile-de-France)
- CPF
- Autres aides (aide personnalisée de retour à l’emploi, conseil général, mission locale, CAF, mairies, mutuelles, caisses de retraite, CCI…)
b. Votre projet de formation n’est pas intégré au projet professionnel
- Une formation certifiante > CPF + fonds propres si besoin
- Une formation non certifiante > fonds propres
c. Vous souhaitez vous former en alternance
- Contrat de professionnalisation
- Contrat d’apprentissage
d. Vous avez été confronté(e) à un licenciement économique
- Contrat de sécurisation professionnelle (si vous faisiez partie d’une entreprise de moins de 1000 salariés)
- Congé de reclassement (si vous faisiez partie d’une entreprise de plus de 1000 salariés)
2) Salarié(e)…
a. Votre formation est à votre initiative
- CPF (+ possibilité d’abondement par l’entreprise)
- CPF de Transition Pro ou Projet de Transition Professionnelle
b. Votre formation est à l’initiative de votre employeur
- Plan de développement des compétences (mis en place par l’entreprise)
Ø Si vous travaillez dans une entreprise de moins de 50 salariés, renseignez-vous auprès de l’Opérateur de compétences (OPCO) dont vous dépendez.
c. Vous avez été ou êtes confronté(e) à un licenciement économique
- Contrat de sécurisation professionnelle (si vous faisiez partie d’une entreprise de moins de 1000 salariés)
- Congé de reclassement (si vous faisiez partie d’une entreprise de plus de 1000 salariés)
d. Vous souhaitez vous former en alternance
- Contrat de Professionnalisation
- Contrat d’apprentissage
- Reconversion ou promotion par l’alternance (Pro-A)
Ø Si vous travaillez dans une entreprise de moins de 50 salariés, renseignez-vous auprès de l’Opérateur de compétences (OPCO) dont vous dépendez.
3) Indépendant(e)
- En contrepartie de votre Contribution à la formation professionnelle (CFP), vous pouvez être aidé, sous certaines conditions, par le fonds d’assurance formation (FAF) dont vous dépendez.
- Si la formation est certifiante, vous pouvez utiliser votre CPF.
- Vous pouvez utiliser le crédit d’impôt formation.
Envie d’aller plus loin ?
N’hésitez pas à participer à une réunion d’information et à prendre contact avec le centre ifocop le plus proche de chez vous pour être accompagné(e) dans vos démarches !