Bonjour Cyril, quel était votre parcours avant d’intégrer ifocop ?
Après un bac tertiaire, j’ai décidé d’arrêter les études et je suis parti 6 mois en mission humanitaire en Europe. Une expérience riche qui m’a permis de comprendre ce pour quoi j’étais fait : créer, construire, agir… en un mot entreprendre !
À mon retour en France, j’ai lancé ma première société, un centre sportif et un an plus tard, une entreprise de conseil et dépannage informatique. Pas simple au début mais j’ai la chance d’avoir des parents entrepreneurs qui m’ont donné des conseils essentiels. J’ai tout revendu en 2006 pour travailler avec mon père. Ensemble, nous avons créé une entreprise spécialisée dans l’échafaudage et l’étaiement qui s’est développée rapidement en France et à l’international. J’ai cédé le poste de dirigeant à mon père 4 ans plus tard car j’ai préféré me consacrer à la gestion de la maison mère et des filiales en tant que directeur administratif et financier jusqu’à la cession de l’activité en 2014.
Pourquoi avez-vous choisi la formation Assistant de gestion ?
J’ai appris mon métier de DAF en autodidacte et je me suis beaucoup auto-formé. Je cherchais une formation diplômante et opérationnelle en comptabilité et gestion financière.
Le programme de la formation Assistant(e) de gestion d’ifocop et l’alternance correspondaient à mes besoins. Le discours direct et sans blabla lors de la réunion d’information en centre m’a convaincu “ Vous êtes en reconversion professionnelle et vous avez acquis une expérience. Nous sommes là pour vous accompagner, vous apprendre le maximum de choses en un minimum de temps et vous permettre d’appliquer immédiatement ce que vous avez appris en entreprise.”
Quel est votre avis général sur la formation théorique ?
D’abord, il y a l’immersion dans le groupe d’apprenants, un vrai changement de mentalité pour moi ! Avant la formation, j’avoue que j’étais hautain et plein d’a priori car je pensais me retrouver avec des “cas sociaux”. Le jour de la rentrée, j’étais assis à côté d’une ancienne prof de maths et une physicienne… et j’ai rencontré des personnes avec des parcours très intéressants. Certains venaient d’être licenciés, d’autres voulaient changer de métier. L’ambiance était sympathique et ça m’a vraiment plu. Je me suis vite repris en main et j’ai arrêté de juger.
Les intervenants d’ifocop sont des professionnels de l’entreprise, experts dans leur domaine et très rassurants. Dans mon quotidien d’ex-DAF, j’étais confronté à des experts comptables et des commissaires aux comptes mais je ne savais pas toujours bien lire comprendre et interpréter un bilan. Avec les cours de comptabilité et gestion financière, j’ai consolidé mes bases et même appris quelques subtilités en matière de gestion de trésorerie.
Comment avez-vous trouvé votre entreprise pour la période d’application pratique ?
J’ai d’abord cherché dans les cabinets d’expertise comptable mais j’ai renoncé après plusieurs entretiens car les missions ne m’intéressaient pas.
J’ai finalement trouvé mon stage grâce à mon réseau, “quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un” (!) qui travaillait dans l’aéronautique chez SAFRAN. Le service financier cherchait à résoudre des problématiques de flux financiers entre la France et la Russie. Les missions étaient complexes et plutôt originales, un défi comme j’aime ! Mon profil atypique a plu. Ils cherchaient précisément quelqu’un capable de réfléchir différemment, en dehors du formatage classique de grande école et contrôle de gestion.
Quelles étaient vos missions ?
J’ai travaillé sur l’analyse et la création de processus pour une filiale de SAFRAN spécialisée dans l’étude et la fabrication de moteurs pour l’industrie aéronautique et spatiale. On m’a ensuite confié la création et l’optimisation de process pour les flux supply chain avec une joint-venture en Russie.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Énormément de choses, de l’analyse financière pure à la recherche de solutions adaptées au modèle de gestion/production. Avec mon expérience en gestion d’entreprise et les acquis de la formation théorique, je me suis vraiment senti dans mon élément. J’ai eu la chance de travailler en transversal avec tous les directeurs de département, ce qui est plutôt rare dans les grands groupes. Cette expérience m’a aussi permis de rencontrer des gens très sympathiques et de découvrir un secteur différent du bâtiment qui est un peu rude.
Que s’est-il passé après votre formation à ifocop?
On m’a proposé un poste à l’issue de la période de stage mais je ne me projetais pas dans une grosse structure, trop d’inertie à mon goût ! Ensuite, j’ai été paumé pendant quelques mois. Je cherchais un poste de DAF mais j’avais du mal à me positionner ou convaincre avec mon profil autodidacte et diplômé bac+2. C’est très horripilant surtout quand vous avez dirigé et géré de belles boites !
Lors des entretiens de recrutement, je me retrouvais le plus souvent en face de personnes moins expérimentées que je devais remplacer ou assister. Au final, pas d’alchimie avec mes interlocuteurs ou pas de bon feeling par rapport à la stratégie de gestion des entreprises concernées.
J’ai tout de même fini par accepter un poste de DAF et j’ai eu rapidement LA révélation : la mission confiée me semblait trop plate et manquait de challenge. J’aime quand il y a du défi et un potentiel d’évolution pour une entreprise. Le problème, c’est qu’en tant que DAF, on peut conseiller mais on n’a pas le pouvoir. Lorsqu’on accède au poste, on doit travailler et restructurer la société pendant quelques mois afin d’accompagner son évolution. Mais après, il n’y plus vraiment de défis, cela devient plus un rôle de supervision que de direction.
J’avais l’expertise en gestion d’entreprise et l’envie d’aider alors j’ai décidé de lancer ma propre activité de conseil.
Parlez-nous de votre métier aujourd’hui…
J’accompagne les sociétés en difficulté de gestion ou de trésorerie et je les conseille en stratégie. C’est un travail de fond qui nécessite d’être percutant dans la prise de décision : diminuer les dépenses, redresser l’activité en continuant à créer de la valeur, chercher de nouveaux fournisseurs, trouver de nouveaux marchés, vérifier auprès des banques les découverts autorisés et les facilités de paiement, évaluer les besoins en compétences et recruter si besoin…
Cette situation est horrible à vivre pour un dirigeant, surtout un fondateur. Mon rôle est aussi de l’aider à se relever et le coacher. Et pour que le tandem fonctionne, il faut que le feeling passe !
Quels sont vos projets ?
Être indépendant donne beaucoup de liberté mais je pense qu’on est plus fort à plusieurs.
Depuis 3 mois, j’ai rejoint AFFICIENCE, un cabinet en stratégie d’entreprise et expertise comptable.
L’objectif est toujours de sauver des boites mais aussi d’apporter un soutien opérationnel pour la création, la gestion et la restructuration de Pme/Startups.
Mon associée et directrice du cabinet Marina Lebadezet a la double casquette d’expert-comptable et de DAF externe, nos compétences sont donc très complémentaires. Nous partageons les mêmes valeurs et la même ambition : faire grandir de beaux projets d’entreprise et développer l’activité du cabinet à l’international. Du coup, je me forme actuellement en anglais à raison de 6h par jour !
3 conseils pour réussir sa formation à ifocop ?
Le rythme est intense avec beaucoup d’informations à apprendre au jour le jour. Il faut travailler, beaucoup travailler !
La formation permet de mieux se connaître. C’est important de comprendre ses points forts pour bien les valoriser dans sa recherche de stage et d’emploi.
Le conseil le plus important à mon sens : bien réfléchir à son projet professionnel AVANT de commencer la formation. Sans connaître le métier vers lequel on souhaite aller, c’est l’échec assuré.
Un mot pour conclure ?
Mon expérience d’apprenant à ifocop m’a beaucoup marqué. J’ai constaté à quel point les gens peuvent être broyés lorsqu’ils se retrouvent au chômage. Ils doutent d’eux-mêmes et sont désorientés même s’ils ont choisi de changer de vie professionnelle.
Ifocop rassure et permet de reprendre confiance en soi. On relativise, on dédramatise ! J’apprécie cet esprit tourné vers l’humain et c’est toujours avec un grand plaisir que je participe aux jurys d’examen.
Dans mon activité de conseil, l’un de mes objectifs est aussi de placer des ifocopiens lorsque les entreprises ont besoin de compétences. Autant donner la chance à des gens bien et efficaces !
Ce témoignage vous a plu et vous souhaitez en savoir plus ?