Ifocop a une expérience certaine dans l’enseignement à distance. La formule e-learning a vu le jour en 2018, rapidement suivie par la formule visioconférence. Cette dynamique, accélérée par la pandémie, révèle une volonté réfléchie de s’emparer des outils numériques pour accompagner au mieux les apprenants. Dans cette démarche, ifocop a notamment été accompagné par Sylvain Vacaresse, spécialiste du digital learning et dirigeant du cabinet de conseil LearningSalad.
Distanciel ou présentiel, la pédagogie d’abord !
Quel que soit le support, la transmission de connaissances (pratiques ou théoriques), repose sur les mêmes principes pédagogiques. Le secret d’une offre à distance de qualité commence donc par une réflexion de fond : Quels sont les objectifs recherchés dans le distanciel ? Auprès de quels publics ? Quelle valeur ajoutée par rapport au présentiel ? « Avant, on n’était pas obligé de se poser ces questions, parce qu’on n’avait pas le choix ! explique Sylvain Vacaresse. Mais maintenant, il faut tout le temps réfléchir de manière fonctionnelle, et se demander ce qu’on gagne avec les nouvelles technologies. » Ainsi, les liens entre présentiel et distanciel ne sont pas concurrentiels, mais complémentaires.
Pourtant, des représentations erronées circulent, comme celle des vases communicants : « Souvent, mes interlocuteurs pensent qu’en ouvrant une formation en ligne, plus personne ne viendra en présentiel, raconte l’expert. Mais c’est faux. Il n’y a pratiquement aucune substitution. Le e-learning permet de s’ouvrir à un nouveau public. C’est l’un des grands points forts du distanciel : l’accessibilité. »
Les avantages du distanciel
Libéré des contraintes spatio-temporelles, le distanciel ouvre un large champ de possibilités. L’information peut être diffusée à très large échelle et très rapidement.
Dans le cadre spécifique de la formation, le digital learning permet d’améliorer la prise en charge de l’apprenant, en s’adaptant aux niveaux et aux rythmes de chacun. « On peut aménager des parcours plus individualisés sans que cela nécessite d’avoir une personne constamment à côté de l’apprenant, explicite Sylvain Vacaresse. On a une grande souplesse et donc, une vraie valeur ajoutée pédagogique. » Le spécialiste du digital learning souligne aussi les bénéfices pour mobiliser des intervenants pertinents, « pas forcément des personnes qui habitent à moins de deux heures du centre de formation ! »
L’apprenant, lui, peut se former quand il veut et où il veut ! Il n’est plus tributaire de ses horaires de travail ou de son lieu de résidence, par exemple. Autre avantage, il gagne en autonomie. « Il y a bien un tuteur qui suit les avancées, qui répond aux questions, mais il ne peut pas gérer l’agenda, les heures d’études ! L’apprenant est responsabilisé, c’est à lui de s’organiser. Ainsi, il gagne en autonomie, une compétence très appréciée dans le monde du travail ! Et puis, maintenant qu’il y a beaucoup de télétravail, on remarque de meilleures capacités à communiquer à distance et à travailler de manière collaborative. »
Le pari de la pédagogie active
Les avantages du distanciel sont donc indéniables. Encore faut-il utiliser les bons outils. Pour cela, un constat s’impose : pour transmettre le savoir, le contenu seul ne suffit pas, il faut développer des activités qui permettent de se l’approprier. C’est la pédagogie active. « Ce qui apporte une compétence, c’est d’arriver à mettre en œuvre ce qui est appris », résume Sylvain Vacaresse. Ainsi, dans le cadre d’un parcours de formation, il faut livrer un rapport, un blog ou encore assurer une présentation. Ces exercices pratiques rassurent l’apprenant sur ses capacités à accomplir les tâches qu’il aura à effectuer dans son futur métier, mais c’est aussi l’opportunité de communiquer au sein d’une promotion. Les participants peuvent être invités à commenter ou analyser les productions de leurs pairs.
Les ressorts de la pédagogie active sont utilisés en présentiel comme en distanciel. Cependant, le challenge est plus grand derrière un écran. « Un bon prof peut embarquer son auditoire pendant deux heures de cours magistral. Mais à distance, c’est plus difficile ! Il faut être beaucoup plus actif pour que les apprenants investissent vraiment la formation. »
Les formations à distance s’appuient sur un autre levier clef : le caractère synchrone ou asynchrone des éléments, autrement dit des rendez-vous à heure fixe ou « à la carte ». La formule visioconférence ifocop propose ainsi de se connecter chaque matin pour retrouver sa classe virtuelle. « Sans obliger les apprenants à se déplacer physiquement, avec le synchrone, on leur demande d’être tous à la même heure au même endroit virtuel. C’est une question de repères, de rythme. C’est essentiel ! Sinon, on a un taux de déperdition élevé. »
L’ADN ifocop
L’apprentissage à distance nécessite une expertise et une préparation méticuleuse. Il est en particulier crucial de déjouer le risque majeur lié au distanciel : le sentiment de solitude. Pour Sylvain Vacaresse, hors de question de culpabiliser l’apprenant : « Ce n’est pas le rôle des apprenants de se socialiser, c’est celui du concepteur ! Le dispositif doit prévoir des activités, des espaces qui vont favoriser la socialisation. »
Une problématique qui fait écho à l’ADN ifocop. « L’accompagnement est placé au cœur des formations. C’est le cas en présentiel, et on le retrouve dans le numérique. C’est primordial, parce qu’on voit bien qu’il ne suffit pas d’avoir accès aux formations pour les réussir. Il faut être bien accompagné, sinon rares sont ceux qui n’abandonnent pas ! » Ifocop peut aussi compter sur son ancrage dans le monde professionnel qui permet de maintenir l’engagement. « Le facteur principal de motivation chez les adultes, c’est l’utilité. Ils comparent l’effort à fournir avec le bénéfice à tirer. Dans le cadre d’une formation professionnelle, c’est d’être opérationnel dans un métier. Et avec ifocop, la promesse est tenue ! »
Ainsi, 96 % des apprenants ifocop en formule e-learning ont validé leur certification professionnelle en 2022. « C’est énorme ! s’enthousiasme Sylvain Vacaresse. Car généralement, sur un parcours de formation en distanciel pur, avec des ressources bien faites, on vise 30 % de réussite ! »