Combien d’emplois sont à pourvoir dans le numérique en France ?
En 2021, environ 83 000 postes sont à pourvoir au niveau national, dont 45 000 en Île-de-France. 73 % de ces postes sont des CDI, une offre de contrats en durée indéterminée plus importante que dans les autres secteurs (56 %) *.
Quels sont les métiers les plus demandés par les recruteurs ?
Le métier de développeur web est le plus recherché. Suivent ensuite ceux de community manager, de spécialiste cybersécurité et de data scientist. Ces besoins sont liés à la numérisation des entreprises, à la dématérialisation, aux innovations, ainsi qu’au développement de nouveaux outils nécessaires au travail à distance, un processus accéléré par les différentes périodes de confinement. On pourrait également citer les métiers liés au cloud, à la 5G à la réalité virtuelle ou encore à l’intelligence artificielle. Les recrutements n’augmentent plus seulement dans les start-ups ou dans les entreprises de services du numérique (ESN). Le phénomène s’étend désormais à l’ensemble des sociétés et des métiers qui intègrent le numérique. C’est l’enjeu de demain : adapter l’ensemble des métiers (marketing, commercial, vente) et secteurs, même les plus traditionnels, à l’ère numérique.
Quels sont les profils attendus par les recruteurs ? Celui de « geek » est-il un indispensable ?
Le profil de « geek » n’est plus un sujet. On se représente souvent les personnes travaillant dans le numérique comme des « gamers », des gens passant leur temps à surfer sur des applications. Mais les métiers du numérique sont au contraire des postes ouverts à des profils très variés pour lesquels il est possible de se former. Un grand nombre de formations s’adressent d’ailleurs à des demandeurs d’emploi de longue durée, des personnes non diplômées…
Les profils en reconversion sont-ils également recherchés ?
Certaines personnes décident de se reconvertir dans les métiers du numérique. Il faut néanmoins réussir à convaincre les entreprises de changer leur regard sur des profils plus diversifiés, notamment dans les start-ups. Pôle emploi met en place de nombreuses actions, notamment en Île-de-France, pour promouvoir le secteur du numérique. Nos équipes sont en relation avec ces entreprises pour leur faire comprendre que des profils différents peuvent tout à fait répondre à leurs besoins. Les personnes en reconversion vont amener des compétences de bases qui leur seront bénéfiques dans leur nouveau métier et seront une plus-value pour leur nouvelle entreprise.
Quelles sont les possibilités offertes aux personnes souhaitant se former afin de se reconvertir ?
L’offre de formation est diversifiée. Elle peut s’adapter à de très nombreux profils. Aujourd’hui, que l’on soit jeune ou moins jeune, homme ou femme, avec ou sans diplôme, il existe des formations qui vous correspondront et vous permettront de vous reconvertir. Il est vrai que le secteur du numérique compte moins de 30 % de femmes, mais il faut leur donner confiance et les convaincre qu’elles ont les capacités à occuper ces postes. Nous menons, là encore, des actions pour orienter ces publics vers les métiers du numérique.
Se former avec des organismes de formation tels qu’ifocop, est-ce un passage obligé ?
Je dirais que c’est quasi indispensable. Beaucoup d’organismes de formation sont novateurs et ont su s’adapter à la période Covid en passant au distanciel et en proposant désormais des formations mixant e-learning et présentiel. On ne peut pas devenir développeur web en seulement trois mois, il convient de mettre en pratique ce que l’on a appris. Je pense que les formations qui proposent d’acquérir les bases d’un métier tout en approfondissant les connaissances en entreprise, en stage ou en alternance, sont des voies à privilégier. Aujourd’hui, dans le secteur du numérique, la moitié des personnes retrouvent un emploi dans les six mois suivant leur formation. Actuellement, pour la fin de l’année et le début 2022, près de 8 000 places de formations sont disponibles, dont celles proposées par ifocop.
* Données issues d’études réalisées par Pôle emploi ainsi que par la Grande École du numérique.