C’est l’histoire d’une reconversion qu’il n’aurait même pas osé imaginer sans un joli coup du destin et sans le conseil avisé de sa femme. Alors que, dans le cadre d’un plan social, il vient de démissionner de ses fonctions en tant que Directeur technique pour le groupe CANON, (entreprise au sein de laquelle il a patiemment gravi les échelons 25 années durant), voilà que Martial s’interroge sur son avenir. Nous sommes en 2015, et s’engage pour lui une réflexion nouvelle : que faire, maintenant ? « Mon premier réflexe a été de regarder les offres d’emploi dans mon secteur, la bureautique. Après tout, j’avais les diplômes pour et de nombreuses années d’expérience, dont plusieurs passées à manager des équipes, jusqu’à 45 collaborateurs ! », se souvient-il. Mais c’est finalement une réflexion de son épouse, notaire de profession, qui fera écho en lui. « Pourquoi ne te lances-tu pas dans l’immobilier ? », lui demande-t-elle ? Amateur d’architecture, passionné de bricolage, plutôt à l’aise en société, Martial a en effet le profil d’un futur professionnel de l’immobilier. Il se dit alors pourquoi pas, se rapproche de Pôle Emploi et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de son secteur pour obtenir les renseignements utiles. Et il décide de se lancer. Le voilà inscrit au centre ifocop d’Eragny. Une première étape est franchie.
Formation : Négociateur immobilier
Comme le prévoit la formule intensive, la formation de Négociateur Immobilier s’articulera pour lui, comme pour ses camarades de promotion, en deux périodes de 4 mois : la première, consacrée à la théorie ; la seconde, à la mise en pratique au sein d’une entreprise d’accueil. Martial se souvient d’ailleurs qu’au tout premier jour de son stage, il évoquait déjà ouvertement sa volonté de posséder sa propre agence, « trop habitué, en tant qu’ancien cadre, à manager, pour ne pas tenter l’aventure entrepreneuriale ». Mais revenons-en à la formation car il faut, avant tout cela, apprendre les bases : législation, méthodes de vente immobilière, relation client, un peu de comptabilité… Pendant 16 semaines, il faut emmagasiner beaucoup de savoir. « Cela représente un véritable investissement, mais on sait pourquoi on le fait », commente Martial, particulièrement satisfait par un point, sur lequel il ne manque jamais d’appuyer quand il évoque son parcours, notamment aux apprenants auprès de qui il intervient aujourd’hui en tant que formateur ifocop : le chemin vers l’autonomie. « Sur ce sujet, ifocop est très fort. Quand on arrive en entreprise, on est déjà opérationnel. Bien sûr, il reste des choses à apprendre et à expérimenter, mais comme la formation est costaud, on est armé pour que tout se passe bien », résume-t-il.
Avec ifocop, on gagne 1 an »
Martial choisira l’agence immobilière de son quartier pour se confronter, pour la première fois de sa vie, au terrain et, bien sûr, valider son diplôme. Très vite, il est pris dans l’engrenage. Rendez-vous, recherches de mandats, première vente… Les quatre mois filent à toute allure et l’expérience s’avère concluante. Il est immédiatement recruté en tant qu’agent commercial et, après quelques mois, il est même embauché en CDI. Dix-huit mois plus tard, une belle opportunité se présente : les deux agences de son actuel patron sont à vendre. Martial ne réfléchit pas longtemps. Avec une collaboratrice habilitée (détentrice de la carte T), ils font une offre. Elle est acceptée. Les voilà propriétaires à 50% de leur propre entreprise immobilière, lui en tant que président. Elle, en tant que directrice générale. Martial aura juste entre temps complété son cursus avec une formation à Sup de Co, afin de disposer des habilitations obligatoires dans le milieu.
Seule ombre au tableau, le Covid a entretemps fait son apparition dans nos vies et le confinement vient ralentir les projets des deux associés. « Enfin, cela a plutôt donné une autre trajectoire à notre agence puisque nous avons profité de cette « pause » pour structurer notre réseau et acquérir une troisième agence », commente Martial. Grâce à cela, le voilà mieux implanté encore sur le secteur ouest-parisien (Yvelines). Ses agences se situent, si vous souhaitez lui rendre visite (ou lui confier un bien ou une recherche), sur les communes d’Epône, d’Aubergenville et de Limay.
Chiffres et projets
Aujourd’hui à la tête de trois agences, Martial et son associée sont fiers de leur réussite et d’avoir pu recruter, en l’espace de trois ans, une douzaine de collaborateurs pour les aider à développer l’activité. Parmi eux, deux anciens apprenants d’ifocop, Tony (anciennement Directeur d’une jardinerie) et Valérie (autrefois manager au sein d’une mutuelle santé). « On n’a pas hésité une seconde au moment de les intégrer dans nos effectifs car, comme je le disais tout à l’heure, avec les stagiaires ifocop on gagne au moins 1 an en termes d’autonomie. En moyenne, il faut au moins 18 mois pour qu’un jeune Négociateur Immobilier soit 100% opérationnel. Ici, en 6 mois, on y était déjà », résume Martial.
Un métier de passion »
Lui qui se définit comme un « marchand de bonheur » plus que comme un négociant immobilier n’a pas peur de parler budget. « Ça fait partie intégrante de notre métier. L’immobilier est un métier difficile qui contrairement à ce que certains pourraient croire, n’est pas fait pour tout le monde. Ça ne s’improvise absolument pas. Il faut être patient, assidu, agile, persuasif, créer puis entretenir sa zone d’influence et son carnet d’adresses… On travaille énormément, y compris certains soirs et week-ends. Mais le travail paie. Au bout de trois ans, j’étais fier d’afficher 1M€ de chiffre d’affaires et de pouvoir financer de nouveaux projets pour notre agence, comme en ce moment le développement d’une activité de gestion », raconte Martial.
Très occupé par ses missions, précisons qu’il continue, comme au premier jour, à œuvrer en personne à la recherche de mandats immobilier. C’est sa façon à lui de rester connecté avec le terrain et de savoir de quoi il parle, puisque Martial est devenu, en 2021, formateur ifocop et intervient justement au sujet des mandats : vente, gestion, location… Reconnaissons-lui une approche pédagogique 100% pratique. Le mot de la fin aura, pour lui, valeur de conseil : « La seule question à se poser pour réussir votre formation, c’est : suis-je prêt à me donner à fond ? », indique-t-il. Si la réponse est oui, il vous donne alors rendez-vous en cours à la prochaine rentrée.
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