Alban Ossart, qui êtes-vous ?
Je suis consultant senior QSE, auditeur spécialisé et coach en développement personnel et professionnel. J’ai fondé en 2018 ma société, ALUCIS, qui intervient sur tous ces sujets. Et à ce titre, je suis aussi intervenant formateur au sein d’IFOCOP.
Pourquoi vous engager dans la voie de la formation professionnelle pour adultes ?
Parce que j’y suis moi-même passé il y a quelques années au moment d’engager ma propre reconversion professionnelle, par le biais de l’alternance. Ma formation à moi a duré deux ans. De technicien de laboratoire, j’ai ainsi pu évoluer vers les métiers de la qualité, de la sécurité et de l’environnement, avec une spécialisation en particulier sur l’hygiène au travail. M’étant moi-même retrouvé dans la position de l’adulte à l’école, je me souviens que j’aurais apprécié pouvoir échanger de façon très concrète et factuelle avec des professionnels en activité dans l’optique de faciliter mon apprentissage, de récupérer quelques petites astuces, des conseils avisés… Ce que je prends plaisir à faire, en tant qu’expert, avec les apprenants que je rencontre et contribue à former. Ils ont face à eux un sacré challenge : se former en 4 mois (hors stage), et cela demande une grande force de caractère et de motivation.
Nous sommes passés du contrôle qualité au management de la qualité. Plus on avance dans le temps, plus on observe que la norme, les process, doivent donner confiance et être un vecteur de performance pour les entreprises.
Estimez-vous que le métier de Responsable QHSE, auquel aspirent les apprenants d’aujourd’hui, a changé en 20 ans.
Bien évidemment, il a changé. Et même heureusement qu’il a changé. Les normes, les systèmes de management, l’intérêt des entreprises pour ces questions sont sans commune mesure avec ce que j’ai pu connaître à mes débuts. Alors bien sûr, il y a encore certains professionnels, ceux que j’appelle « la vieille garde », qui vous diront que « c’était mieux avant »… De mon humble avis, c’est tout le contraire. On est passé du contrôle qualité au management de la qualité. Plus on avance dans le temps, plus on observe que la norme, les process, doivent donner confiance et être un vecteur de performance pour les entreprises.
Un bon Responsable QHSE est un professionnel qui sait mettre en œuvre un système adapté à l’entreprise au sein de laquelle il intervient et qui ne décline pas un concept unique appris par cœur.
On ne peut nier qu’encore aujourd’hui, la « norme » est souvent perçue comme une contrainte…
Et pourtant, elle est un formidable levier d’opportunités nouvelles ! Ce qui est dommage, j’en conviens, c’est que le volet normatif en France s’apparente à un millefeuille administratif. La nouvelle logique, les nouveaux systèmes de management vont vers la simplification, l’allègement… Et si depuis 2015 on observe quelques soubresauts, on en est encore loin de la simplification. Il faut que les entreprises prennent le « risque » d’oser alléger. Faire mieux, mais moins. Sur ce sujet, mon discours est clair : plus on mobilise de ressources pour manager, moins c’est efficace car d’une part, cela complique le rôle du responsable QHSE ou des agents de surveillance ; et d’autre part, cela épuise la ressource, c’est-à-dire l’individu qui doit incarner ou respecter le changement.
Qu’est-ce qu’un bon Responsable QHSE selon vous ?
C’est un professionnel qui sait mettre en œuvre un système adapté à l’entreprise au sein de laquelle il intervient et qui ne décline pas un concept unique appris par cœur.
Message aux futurs apprenants : quels sont, pour vous, les bienfaits essentiels de cette formation ?
Cette formation a cela d’intéressant qu’elle ne se limite pas à l’enseignement de la norme ou de quelques basiques du management. Nous abordons bien sûr la théorie et les méthodologies élémentaires, mais avec les apprenants, nous allons bien au-delà. On leur apprend à devenir plus rigoureux, plus pragmatiques, plus méthodiques, efficaces aussi. C’est un tremplin vers une identité professionnelle très appréciée des recruteurs ou des entreprises clientes, quand on agit comme moi, en qualité de consultant.
Tout le monde, pourvu qu’il s’en donne la peine suffisante, peut suivre et valider cette formation.
Est-ce accessible à tout le monde ?
Tout le monde, pourvu qu’il s’en donne la peine suffisante, peut suivre et valider cette formation. J’ai dans mes classes des BAC+2/+3, des ingénieurs, des managers déjà plus ou moins expérimentés… Chacun arrive avec son bagage et son propre potentiel d’évolution.. Mais le travail paie et déterminera votre futur exercice professionnel. Je préfère prévenir malgré tout : le format est intensif. Il faut être volontaire, déterminé, curieux, avoir de l’appétence pour le sujet. Je dis aussi à mes apprenants d’être patients : on ne devient pas Responsable QHSE comme ça, directement en sortant de formation. Ou alors, en tant que « junior » dans une entreprise qui veut que sa nouvelle recrue évolue avec elle. C’est là d’ailleurs toute la beauté de ce métier : on peut exercer dans des centaines de domaines d’activités différentes, dans des PME comme dans des multinationales, les sujets sont très variés et les perspectives d’évolution, toujours en lien avec votre profil. C’est un métier d’avenir.
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