La durée moyenne d’une reconversion professionnelle est estimée entre 9 et 12 mois, voire plus suivant votre projet. Un changement de vie mûrement réfléchi qu’il convient donc de préparer bien en amont. Sur les conseils de Catherine Fouilland, fondatrice du cabinet de conseil et de coaching Akadi, voici des clés pour une reconversion professionnelle réussie.
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » Ce proverbe, attribué à Confucius, résonne davantage encore chez nombre de professionnels / travailleurs depuis le début de la crise sanitaire. Selon un sondage réalisé par maformation.fr, 92% des actifs interrogés déclarent que le confinement a augmenté leur envie de reconversion. Dans leur projet de reconversion, 47% d’entre eux recherchent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et 44% un métier ayant plus de sens.
Pendant longtemps synonyme de rupture et de difficultés dans une carrière, la reconversion professionnelle se « banalise » et devient en effet moins effrayante. Alors par où commencer ? « Pour pouvoir s’adapter, il faut savoir qui on est. C’est un travail très personnel sur la connaissance de soi et de savoir ce que l’on veut engager de soi dans sa vie en général », explique Catherine Fouilland. Coach professionnelle certifiée, la fondatrice du cabinet Akadi accompagne de nombreuses personnes dans leur processus de transition professionnelle. Un suivi, basé sur le principe de psychologie positive, qui débute toujours par un test psychométrique sur les 24 forces de caractère humaines et universelles. « Etablie par les chercheurs Seligman, Myers et Peterson, cette liste de caractères regroupe nos prédispositions à penser, ressentir et agir de façon authentique et à nous rendre plus efficaces, précise Catherine Fouilland. Connaître ses forces et savoir les activer contribue à l’épanouissement des individus. »
« Quand on aime ce que l’on fait, la motivation n’a pas de limite »
Selon la coach, il est important, afin de pouvoir repartir sur de bonnes bases, de savoir se relever de ses échecs (les comprendre afin de ne pas les renouveler), d’avoir une intention (qui vient du cœur), de déterminer sa vision (là où l’on souhaite aller) et d’aller de l’avant. « Quand on a une certaine expérience derrière soi, il faut réussir à sortir de sa zone de confort, ajoute-t-elle. Après un licenciement, c’est bien de prendre un peu de temps pour faire des choses qui vous font du bien comme aller marcher, faire du yoga, peindre ou dessiner… Il faut recommencer par le vital. »
Vient ensuite l’étape de l’analyse des compétences afin de pouvoir les définir, les valoriser, savoir si elles sont transférables ou non et surtout, si vous prenez plaisir à les réaliser. « Car quand on aime ce que l’on fait, la motivation n’a pas de limite, détaille Catherine Fouilland. Il faut déterminer cette raison d’être puis les investissements à produire – telle une formation ou du coaching – pour aller au bout de son projet. Jouer grand, c’est être fier de ce que l’on a fait lorsque l’on se retourne sur sa vie à 50 ou 60 ans. »
Nos conseils pour préparer concrètement votre projet de reconversion :
- Prendre conscience de vos forces et de vos croyances limitantes
- Construire votre projet (définir vos aspirations profondes, clarifier votre objectif)
- Définir et valoriser vos compétences
- Créer un nouveau CV « aligné » à votre projet
- Faire une veille (offres d’emploi, rapports d’activité sectoriels…)
- Echanger avec des professionnels du milieu visé
- Préparer vos entretiens (écrire votre storytelling et vos pitchs)
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