Comment décririez-vous les métiers de la comptabilité et du contrôle de gestion ?
Sandrine Poupar : Ce sont deux grandes familles de métiers. La comptabilité traduit l’activité de l’entreprise en chiffres : enregistrer les factures, gérer la TVA, faire les rapprochements bancaires, établir les états de fin d’exercice… L’expert-comptable accompagne et conseille les entreprises sur leur gestion comptable et fiscale. Le contrôle de gestion est plus centré sur l’analyse des données, des coûts.
Géraldine Theunissen : Ces métiers sont vraiment complémentaires. La comptabilité traduit les données économiques en chiffres, alors que le contrôle de gestion les analyse. Dans les grandes entreprises, il y a des équipes dédiées pour chacune de ces missions. Mais dans les plus petites structures, c’est souvent la même personne qui fait tout : comptabilité, paie, contrôle de gestion… C’est un vrai couteau suisse !
En quoi ces métiers sont-ils stratégiques pour une entreprise ?
Sandrine Poupar : Ces métiers sont absolument essentiels. Une bonne comptabilité permet de fiabiliser les informations financières, ce qui est crucial pour la prise de décision et le pilotage. C’est aussi un outil précieux pour anticiper les risques et gérer les éventuelles difficultés. Sans parler de l’aspect relationnel : des fournisseurs et des collaborateurs payés dans les temps, de bonnes relations avec les clients, cela contribue à la bonne image et au bon fonctionnement de l’entreprise.
Géraldine Theunissen : J’aime bien dire que nous sommes un peu les médecins de l’entreprise ! Comme un médecin fait des analyses de sang puis établit un bilan de santé avant de prescrire des remèdes, nous, nous réalisons des analyses de gestion qui aboutissent à un bilan comptable et financier. Ensuite, nous préconisons des solutions pour améliorer la santé de l’entreprise.
Qu’est-ce qui rend ces métiers attractifs ?
Sandrine Poupar : Pour moi, un aspect intéressant de ce secteur, réside dans la possibilité d’exercer son métier partout ! Vous pouvez choisir le domaine qui vous passionne : industrie, commerce, associations… un poste en cabinet comptable, vous offre aussi l’opportunité de travailler avec différentes d’entreprises ! Un autre avantage, c’est qu’il y a vraiment de belles perspectives d’évolution de carrière, sans faire obligatoirement de longues études.
Géraldine Theunissen : C’est aussi un secteur qui recrute : il y a plus d’offres que de candidats. C’est rassurant de se dire qu’on se forme pour un métier où il y a du travail ! Les cabinets comptables, par exemple, cherchent constamment de nouveaux talents. Et même avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, on aura toujours besoin de professionnels de la comptabilité.
Justement, comment les métiers se transforment-ils ?
Géraldine Theunissen : Le grand changement, c’est l’automatisation. Avant, on passait beaucoup de temps à saisir des factures une par une. Maintenant, il y a des logiciels qui sont autonomes dans ces tâches, ils reconnaissent les montants, le fournisseur, la TVA… et bientôt, avec la facture électronique obligatoire, on va encore franchir un cap de ce côté-là ! Mais attention, ça ne veut pas dire que le comptable va disparaître, au contraire ! On passe moins de temps sur les tâches répétitives et plus sur l’analyse et le conseil.
Quelles sont les compétences clés pour réussir ?
Géraldine Theunissen : Il faut être rigoureux et organisé, mais contrairement aux idées reçues, pas besoin d’être un as des maths ! La comptabilité, ce sont surtout des additions et des soustractions. En revanche, il faut être proactif car le métier évolue constamment…
Sandrine Poupar : C’est un métier qui demande de la rigueur, d’être curieux et de se former en permanence, car les règles évoluent régulièrement ! Le relationnel est aussi très important. On communique beaucoup avec les autres services, les clients, les fournisseurs. Une bonne gestion du stress est également indispensable. Dans nos métiers, les périodes fiscales peuvent engendrer un stress intense… et une charge de travail très élevée !
Le taux d’insertion des diplômés ifocop est excellent. Comment l’expliquez-vous ?
Géraldine Theunissen : Notre priorité, c’est que nos apprenants soient immédiatement efficaces en entreprise. En 3-4 mois, ils acquièrent ce que des étudiants font en 2 ans ! Ils sont formés sur un vrai logiciel, très répandu dans les entreprises, et quand ils arrivent en stage, ils savent déjà saisir une facture, faire un rapprochement bancaire…
Sandrine Poupar : La clé, c’est le lien permanent avec le terrain. Les formateurs sont aussi des professionnels en activité. Dans nos exercices, on utilise de vraies factures, on traite des cas réels avec leurs erreurs typiques. Notre objectif est que nos apprenants soient rapidement opérationnels en entreprise.
Géraldine Theunissen : Et on ne fait pas que de la technique. Ifocop les accompagne aussi sur les outils bureautiques, la création de CV, la préparation aux entretiens… C’est un vrai coaching global. C’est important car beaucoup sont en reconversion, certains ont 40-50 ans. Il faut parfois les remotiver quand ils fatiguent, les rassurer quand ils doutent.
Sandrine Poupar : Cet accompagnement humain est vraiment essentiel. On crée des liens forts avec nos groupes. On les voit évoluer, s’accrocher malgré la fatigue… C’est d’ailleurs notre plus belle récompense lorsqu’ un ancien apprenant nous contacte pour nous dire qu’il s’épanouit dans son nouveau métier !
Intéressé(e) par une carrière dans ce secteur porteur et en pleine transformation ?