Pour réussir sa reconversion professionnelle, Valérie Balmette a choisi la formation Community manager de l’IFOCOP. Forte de près de 23 ans d’expérience professionnelle dans le tourisme culturel, elle acquiert aujourd’hui de nouvelles compétences digitales. Découvrez son témoignage à quelques jours du début de son entrée en stage !
Quel était votre métier avant d’intégrer l’IFOCOP ?
Je travaillais en tant que responsable production, brochure et content management chez un tour opérateur spécialisé dans le tourisme culturel. J’encadrais une équipe de 6 personnes. Ma principale mission consistait à négocier les tarifs avec les hôtels, les compagnies aériennes et toutes les prestations liées au tourisme culturel (musées, spectacles, opéras…) pour l’Europe du Sud. Je rédigeais aussi les textes des brochures print et des contenus web, je gérais la conception des pré-maquettes pour le studio graphique, et j’assurais l’interface entre les différents services : marketing, vente, presse, après-vente…
Comment avez-vous financé votre formation ?
L’entreprise pour laquelle je travaillais a déposé le bilan. J’ai pu financer ma formation grâce au contrat de sécurisation professionnelle (CSP) dans le cadre de mon licenciement économique. J’avais constaté les difficultés de mon entreprise plusieurs mois avant l’annonce de le cessation d’activité et je m’étais renseignée sur mes droits à la formation pour une reconversion professionnelle. J’avais fait le bilan de mon parcours professionnel et scruté les offres d’emploi dans le domaine du tourisme et du digital pour avoir une idée du marché et des compétences recherchée. Mon nouveau projet professionnel était donc mûr lorsque j’ai accepté le CSP proposé par mon employeur. Comme le dispositif le prévoit, ma demande de formation a été instruite par le Pôle Emploi et le financement assuré par l’OPCA.
Pourquoi avez-vous choisi la formation Community Manager à l’IFOCOP?
J’avais intégré mon entreprise plus de 20 ans auparavant en tant qu’agent forfaitiste moyen-courrier et ensuite évolué en interne. Je recherchais donc une formation diplômante pour attester de mon niveau de compétences. Même si l’entreprise a cessé son activité pour des raisons diverses, les difficultés liées à la transition digitale ont incontestablement eu un fort impact. Une formation intégrant une vraie dimension webmarketing / marketing digital me semblait donc indispensable pour actualiser mes connaissances et mettre toutes les chances de mon côté pour retrouver un emploi rapidement. Je connaissais le marketing opérationnel, le travail d’écriture web. Les réseaux sociaux m’étaient aussi familiers puisque j’utilise depuis longtemps Facebook, Pinterest ou encore Instagram, mais je ne connaissais pas le terme de Community manager ! J’ai découvert ce métier en effectuant mes recherches de formations.
Le centre IFOCOP Paris Sud – Rungis est situé près de de mon domicile. La formation Community manager correspond à la fois à mes besoins et aux critères du CSP : une formation courte de 6 mois en alternance pour une reconversion professionnelle efficace et un retour à l’emploi rapide.
Qu’avez-vous pensé de la formation théorique ?
Le programme est complet et les cours sont denses. J’ai apprécié en particulier le module community management avec l’atelier « fil rouge », un exercice individuel qui consiste à définir une stratégie marketing pour une marque existante ou fictive. J’avais choisi la thématique des musées et je me suis bien prise au jeu !
Le cours HTML/CSS était une grande nouveauté mais je n’ai pas eu de peine à l’aborder. On apprend à créer un fichier HTML avec les principales balises, un fichier CSS et les faire fonctionner ensemble. C’est à la fois ludique et très structuré.
J’utilisais déjà Photoshop avant de débuter la formation mais le cours m’a permis d’actualiser mes connaissances et utiliser le logiciel de façon plus méthodique. Je ne connaissais pas le fonctionnement de la publicité sur Internet. Le module e-publicité m’a permis de me familiariser avec les formats d’annonces et les principaux modes d’achats (Search, publicité Display, affiliation, e-mailing…). Les travaux de groupe sur l’utilisation des mots clés facilitent l’apprentissage des règles de base en référencement. J’attends avec impatience de découvrir le module Google Analytics pour en comprendre mieux les fonctionnalités. Je regarde régulièrement le tableau de bord sur le site web de mon mari mais l’outil Google est complexe et il n’est pas évident de bien interpréter les données.
Le rythme de travail est intense et la fatigue arrive avant la fin du premier mois de formation. Il faut alors trouver son rythme et apprendre à gérer beaucoup d’informations issues des cours, des ateliers et des outils d’administration, d’alerte ou de veille que nous découvrons au fur et à mesure.
Comment avez-vous trouvé votre entreprise d’accueil pour la période d’application pratique ?
La recherche de stage est le moment le plus difficile de la formation. J’étais stressée par rapport à mon âge car le terme « stagiaire » est associé à » jeune », j’avais l’angoisse de ne pas être légitime en entretien. C’est toute la complexité de la reconversion professionnelle : vous avez certes une expérience en entreprise, parfois même assez longue mais vous êtes en cours d’acquisition de nouvelles compétences qu’il faut valoriser pour décrocher le stage.
Une amie travaille pour le Centre Culturel des Portes d’Essonne et m’a parlé d’une possibilité de stage. L’entretien avec son responsable hiérarchique a été concluant, je commence donc ma mission pratique dans quinze jours !
Quelles seront vos missions durant cette période d’application pratique ?
Le centre culturel regroupe 5 communes soit 2 cinémas, 1 théâtre et 1 salle de spectacle avec 500 places. La programmation culturelle est importante mais personne ne gère vraiment la communication sur les réseaux sociaux. Je vais donc animer les profils Facebook et Twitter et proposer un nouveau cahier des charges social media.
Dans la cadre du dispositif CPS, la durée de la période d’application passe de 4 mois à 2 mois. C’est un peu court pour faire ses preuves et montrer des résultats significatifs mais je suis ravie de pouvoir mettre en pratique les acquis de la formation théorique.
Comment envisagez-vous votre retour à l’emploi après la formation ?
Je l’envisage sereinement. Rebondir suite à un licenciement économique n’est pas chose aisée mais je suis convaincue que la reconversion professionnelle est la meilleure voie possible pour retrouver un emploi. Je ne sais pas si la période d’application pratique va se concrétiser en CDI mais elle me permettra de valoriser mes nouvelles compétences auprès d’un futur employeur.
J’aimerais capitaliser sur mon expérience professionnelle dans le domaine du tourisme. J’envisage de travailler en particulier dans le tourisme culturel en associant community management, travail de rédaction web et création graphique digitale.
Comment votre entourage a-t-il réagi à votre projet de reconversion professionnelle ?
Mon entourage me soutient et m’encourage totalement dans ma démarche. En revanche, tous ne comprennent pas très bien en quoi consiste le métier de community manager. J’explique ce que j’apprends au quotidien mais je fais tout de même figure d’extra-terrestre ! Le Community manager étant par nature un professionnel hyperconnecté, la formation prépare à gérer l’interaction permanente. C’est passionnant mais parfois addictif. Il faut savoir débrancher ! Mes enfants veillent d’ailleurs à ce que je n’emporte pas mon ordinateur lorsque nous partons en vacances.
Au cours de la formation Community manager, chaque apprenant travaille sur un projet « fil rouge » pour créer un site ou de blog. Quel thème avez-vous choisi ?
Je souhaite intégrer une partie blog au site internet de mon mari, photographe amateur : www.pierreduquoc.fr. La refonte du site s’impose au préalable puisqu’il est actuellement réalisé en flash, un format que les navigateurs ne prennent plus en charge. Nous avons déjà choisi un thème graphique sous Wordpress.
Le blog permettra de publier régulièrement des billets sur des tests de matériel, des coups de cœur pour d’autres photographes, etc… La stratégie éditoriale reste encore à définir car le client est exigeant ! Mon mari est également présent sur les réseaux sociaux mais sans réelle cohérence ou objectifs clairs. Je prévois donc de « professionnaliser » son image avec les réseaux sociaux, accompagner le lancement et développer la notoriété du blog.
© Page Facebook – Pierre Duquoc
Quels conseils donneriez-vous à un(e) apprenant(e) qui s’apprête à suivre la formation Community Manager ?
Avant la formation, je recommande vivement de lire des témoignages pour comprendre comment devenir community manager. Réaliser une enquête métier auprès de 2 ou 3 professionnels permet aussi de mieux cerner l’exercice du métier selon les secteurs et le type d’entreprise (PME, grandes entreprises, associations…). On peut ainsi valider son projet professionnel et se lancer sereinement dans la formation.
C’est aussi indispensable de s’informer sur l’actualité en général et rester en veille sur le webmarketing / les réseaux sociaux. Au cours de la formation, je me suis constitué un glossaire des outils de veille et une liste de sites internet à suivre. J’ai activé des flux RSS et je suis abonnée à plusieurs newsletters. Au fur et à mesure que vous vous appropriez les outils, devenir actif sur les réseaux sociaux vous permet de comprendre les bonnes pratiques et repérer les influenceurs.
Le plus délicat à mon sens est de gérer le flux d’informations et une certaine addiction à l’écran. A chacun de développer sa propre stratégie : sélection des sources d’informations, paramétrage des applications, déconnexion ou pas en soirée ou le week-end, etc…
Mes autres conseils s’adressent à tout apprenant qui intègre l’IFOCOP. Planifier des séquences de travail en fonction de son rythme, moi je suis du matin. Si l’on ne parvient plus à avancer dans un exercice ou l’apprentissage d’un cours, s’autoriser des pauses. Chez moi, par exemple, je prends le temps de faire un tour dans mon jardin.
Votre bilan ?
L’an dernier à la même période, j’étais angoissée parce que je voyais mon entreprise dans l’impasse. Les quelques mois de suspense avant l’obtention de ma formation ont été éprouvants. La rentrée à l’IFOCOP représentait un nouveau départ. J’étais alors plutôt sereine et curieuse de découvrir les cours.
Reprendre les études, c’est difficile surtout quand on n’a plus 20 ans. Cela implique aussi de changer sa manière d’appréhender les relations : avant je manageais des équipes, maintenant j’écoute et j’apprends. Certaines de mes ex-collègues ne se sentaient pas prêtes à faire le pas de la reconversion professionnelle. Et pourtant, quel plaisir d’apprendre et se former ! Et j’ai la chance d’être entourée et de rencontrer des personnes qui me boostent.
Aujourd’hui, je suis positive et convaincue qu’il ne faut pas attendre pour oser et se réinventer.
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