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Tendances & Conseils

Reconversion : les conseils d’une coach pour enfin oser franchir le pas

Publié le 1 août 2022 - Mis à jour le 5 décembre 2023

Pas si simple d’être au clair avec ses nouvelles envies professionnelles et de s’engager vers l’inconnu, même quand, comme un Français sur deux actuellement, on perçoit le changement comme la meilleure solution pour continuer à s’épanouir sur le marché du travail. C’est pourquoi la Masterclass ifocop du 2 juin dernier proposait, avec l’aide de la coach en transition professionnelle Cécile Féron, de décoder les peurs qui finissent toutes, un jour ou l’autre, par nous bloquer et, ensuite, de mettre en face, des solutions simples qui vous permettront, nous l’espérons, de faire le grand saut vers cet inconnu aujourd’hui si effrayant, mais demain si réconfortant !

CONSTAT.

Se reconvertir n’est pas si simple. Du moins, au premier abord. Cela sous-entend de se remettre en question, de sortir de sa zone de confort, mais aussi d’affronter ses peurs et de lever des freins… « Quand on parvient déjà à les identifier », analyse Cécile Féron. Coach professionnelle, mais aussi formatrice pour ifocop, elle mesure au quotidien l’ampleur du combat qui consiste à dédramatiser la transition professionnelle et a développé, sur le terrain, quelques outils et repères méthodologiques, que nous vous présenterons ici.

DÉFINITION.

La transition professionnelle est un terme général couramment employé pour désigner les changements qui interviennent au cours d’une carrière. On parle de « reconversion » pour évoquer un changement de métier. Un changement de statut (passer d’Assistant-Comptable à Comptable, par exemple) se désigne plutôt à travers le terme « évolution ». À noter qu’à travers un seul et même bouleversement, on peut à la fois opérer une transition et une évolution professionnelle. Exemple avec un-e- Assistante RH qui devient, au sein de son entreprise, Assistant-e- de direction : changement de métier + montée en compétences… Le challenge est double !

REPÈRES.

En France, en 2021, 49%* des actifs interrogés se déclaraient « concernés » par la transition professionnelle. « Près d’un actif sur deux, ce chiffre est tout simplement énorme. C’est même du jamais vu ! », commente Cécile Féron, listant les trois raisons principales qui font naître le besoin pressant de tout changer : l’ennui et le manque de sens au travail pour 44% des individus ; un ras-le-bol de la pression professionnelle pour 36% des interrogés, des problèmes de santé (burnout, épuisement professionnel, dépression, stress…) pour 23% des travailleurs. Pourquoi de tels scores aujourd’hui ? « La crise sanitaire a été un facteur déclencheur déterminant », estime Cécile Féron, qui a pu observer, toujours sur la base de l’enquête Visiplus Academy, les priorités définies par les candidats à la transition pro : la quête d’un meilleur équilibre vie pro / vie perso (23%), l’intention de percevoir une meilleure rémunération (22%) et le besoin de redonner du sens (22%).

*enquête 2021 de Visiplus Academy

LA TRANSITION, DANS QUEL BUT ?

Interrogés sur les raisons de leur insatisfaction et sur l’avenir envisagé à l’issue de leur transition / période de formation, 13% des répondants citent l’entrepreneuriat, 47% le changement de secteur d’activité, 40% le cheminement vers un nouveau métier.

« N’ayez crainte, vous ne serez plus perçu comme quelqu’un d’instable, les mentalités ont évolué. Les transitions professionnelles ne font plus figure d’exception. »

LES 4 PRINCIPAUX FREINS… ET LEURS SOLUTIONS !

Cécile Féron propose de lister les freins évoqués de façon récurrente pour bien les analyser et ensuite, envisager la solution adaptée pour y remédier dans un plan d’action efficace.

Crainte de rencontrer des difficultés financières : peur de quitter un CDI pour un CDD ou des missions temporaires, croyance irréductible qu’on ne retrouvera jamais d’emploi…
Solution : faire le point sur ses ressources et ses dépenses, sur la part de sacrifices que l’on est prêt à accepter et sonder son entourage : votre conjoint, parent, ami-e- est-il en mesure de vous soutenir pendant votre période de transition ? De quelle façon ? Envisager aussi les partenaires emploi/formation comme autant de soutiens : Pôle Emploi, Fongecif, PSE, dispositifs spécifiques… Calibrer enfin son appétit, c’est à dire « accepter de reculer pour mieux sauter », de perdre un peu maintenant pour gagner davantage plus tard, voire de gagner moins de façon définitive, mais en contrepartie d’une liberté retrouvée ou d’un cadre professionnel plus agréable…

« Mon prochain métier ne me conviendra peut-être pas davantage » : vous savez ce que vous ne voulez pas… pas forcément ce que vous voulez ! Votre projet n’est tout simplement pas assez mature.
Solution : s’équiper d’un stylo et d’une feuille de papier et faire l’un de ces deux exercices (ou les deux)

EXERCICE 1 : répondre à ces questions

Qu’est-ce qui me bloque aujourd’hui pour agir ?
Qu’est-ce que je veux absolument trouver dans ma prochaine étape de vie pro ?
Qu’est-ce que je ne veux PAS retrouver ?
En ai-je parlé à mon entourage proche ? Me soutient-on ?
Quelles sont mes contraintes ? Emploi du temps, finances, santé…

EXERCICE 2 : lister les pours et les contres

Rester où je suis : avantages, inconvénients ?

Opérer une transition professionnelle : mêmes questions ?

Crainte d’échouer dans sa formation ou son futur emploi : cette peur de l’échec n’est fondée que sur un problème de confiance en soi.

Solution : s’entourer de soutiens ET d’experts : faire un bilan de compétences, consulter des enquêtes métiers, s’autoriser une session de coaching… Rationnaliser ses peurs avec des objectifs réalistes. Exemple : se donner des deadlines à 1 mois, 3 mois, 6 mois, 1 an et ne pas imaginer la transition dans sa radicalité, mais plutôt dans un « glissement » progressif d’une posture vers une autre. Accepter aussi, de de pas tout savoir, tout de suite, à 100%.
Céder à la panique : ignorer par où commencer. Se perdre dans les méandres des nombreuses offres de formation sur le marché…
Solution : solliciter les organismes reconnus pour faire le tri et défricher le terrain.

CONCLUSION

Avoir peur, c’est normal.
La reconversion, aujourd’hui, est perçue par tous comme un cheminement sain.
Décrypter ses peurs, c’est déjà commencer à les surmonter… et lever les freins.
Il n’y a rien de pire que de se laisser mourir à petit feu dans un poste qu’on apprend à détester.
On passe 99.000 heures, en moyenne, dans sa vie au travail. L’évocation de ce chiffre devrait suffire à vous faire réagir.
Souvent, le meilleur choix est celui qui correspond à votre réponse sincère à cette question : dans 5 ans, où rêvez-vous d’être ? Avec qui, dans quel environnement ?
Des objectifs clairs = un plan d’action clair.
Une formation ne fait pas que vous former, elle vous transforme.
Sortie de sa zone de confort est souvent salvateur.
Ifocop est familier de ce genre d’appréhensions. Les équipes pédagogiques aussi. Osez faire confiance.

Vous souhaitez aller plus loin ?

Le replay de la masterclass est disponible dans son intégralité sur notre chaine YouTube !

Accéder au REPLAY

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