Responsable, pour l’IFOCOP, des relations avec les prescripteurs, Amandine Faucher a longtemps travaillé en tant que consultante pour un cabinet de conseil en ressources humaines. Elle en conserve une approche humaine et spécialiste qui lui permet aujourd’hui d’accompagner les candidats à la mobilité professionnelle dans la bonne direction, notamment quand un passage par la case formation s’impose.
Amandine, en lien avec les structures partenaires de l’IFOCOP, vous animez régulièrement des réunions d’information à destination des salariés en période de mobilité professionnelle. Quel est alors votre message à leur attention ?
Le message s’adapte bien évidemment à l’auditoire, mais je commence par rappeler une chose essentielle : se reconvertir, ça ne s’improvise pas. Cela demande de la réflexion, du temps, un certain travail de préparation, des sacrifices… C’est un acte d’engagement. On ne se réveille pas un beau matin en se disant « Ha tiens, et si je changeais de métier ? ».
Admettons que ce soit le cas.
Dans cette éventualité, pour éviter toute déconvenue, je conseille vivement de s’informer de la réalité du marché et des ajustements à opérer en conséquence pour que la reconversion devienne un levier d’employabilité. Cela va vous paraître peut-être un peu surprenant, mais je réponds souvent aux futurs apprenants, que l’idée d’une certification officielle séduit naturellement, que le diplôme n’est pas un objectif, mais un outil pour atteindre leur but.
C’est-à-dire ?
Les formations IFOCOP doivent une grande partie de leur succès à la dimension pratique, c’est-à-dire à un enseignement basé sur le référentiel métier, et à une période d’immersion professionnelle en entreprise. On est là pour apprendre un métier, redonner un nouvel élan à sa carrière. C’est du concret. Par ailleurs, on le voit bien grâce aux retours de nos apprenants, le stage, au-delà de transformer les connaissances en savoir-faire, est une amorce à la pérennisation d’une embauche.
Quel est l’enjeu actuel, quand on parler de reconversion ?
Le dénominateur commun, c’est de choisir le bon métier. Le reste vient autour. Quand je parle du « bon » métier, je fais référence à l’emploi qui vous plaira mais aussi à celui que vous serez en mesure d’exercer, soit parce qu’il y a des offres sur le marché, soir parce qu’il y a un projet de création d’entreprise juste derrière. Quand on abandonne un emploi, une entreprise, il faut faire le deuil de certains avantages, d’un revenu qu’on maîtrise… pour en gagner d’autres, potentiellement même plus intéressants !
La reconversion professionnelle fait peur, à certains plus qu’à d’autres d’ailleurs.
C’est normal car cela représente une forme d’inconnu. Mais bien accompagné, et en respectant les étapes, elle peut être un tremplin pour beaucoup de gens. Certains, notamment les 45ans et +, ont de fortes appréhensions. Il est évident qu’on ne recherche pas un emploi à 50 ans comme on s’y prend à 20 ans, mais pour autant, demeurent de belles options. IFOCOP a 50 ans d’expérience, 3000 stagiaires par an à son actif, presque autant d’entreprises qui intègrent ses apprenants chaque année. L’expérience nous prouve qu’il faut rester confiant.
Dernière question sur la formation à distance, source elle aussi d’appréhensions.
L’essor des formations à distance a été accéléré par la crise sanitaire, mais correspond à une évolution pédagogique naturelle, qui va avec son époque. On va vers un mix présentiel/distanciel assumé et professionnel. L’enseignement à distance ne signifie ni l’abandon du projet, ni une qualité moindre. Et puis, je le rappelle, IFOCOP se démarque par une forte dimension humaine et pratique. Pas question de se cacher derrière des écrans. Le lien avec les autres, avec l’entreprise, reste incontournable. De nombreux DRH et entreprises nous sollicitent justement pour cette raison.
Le saviez-vous ? Il existe au sein d’IFOCOP des référents Handicap formés pour aménager les parcours et établir si nécessaire des parcours de formation de 18 mois.
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